L’icône de la Révolution algérienne, Djamila Bouhired : si Bouteflika brigue un quatrième mandat, je descendrais dans la rue
« Si Abdelaziz Bouteflika se présente pour un quatrième mandat, je descendrais dans la rue pour manifester contre lui », a-t-elle déclaré au correspondant du journal El Qods El Arabi à Alger. « Djamila Bouhired ajoutera qu’elle descendra dans la rue pour aussi dénoncer « le mal fait à l’Algérie »
La célèbre Moudjahida, qu’une chaine de télévision libanaise a donné pour morte, a dénoncé « la corruption et l’impunité généralisées, la Chape de plomb sur la société civile », faisant, par ailleurs, part de son inquiétude pour l’avenir du pays ». Citant la célèbre formule du philosophe français Jean Paul Sarte : « l’enfer c’est les autres », Djamila Bouhired préfère dire « l’enfer c’est ceux qui gouvernent l’Algérie ».
Poursuivant son réquisitoire, elle considère que « la scène politique est minée », que “le vrai FLN n’existe pas, ce parti est actuellement entre les mains des trafiquants et des usurpateurs”. A propos de la crise régionale, Bouhired se félicite que l’Algérie « en soit à l’abri pour le moment », mais prévient-elle « personne ne sait ce que réserve l’avenir pour ce pays qui a donné pour son indépendance 1,5 million de ses enfants ».
Djamila Bouhired, qui évite les médias, était l’invitée surprise du salon du livre jeudi aux Pins maritimes. Toute de blanc vêtue, sa présence a provoqué sur les lieux un grand attroupement ponctué de youyous, alors que d’autres personnes jouaient des coudes pour prendre une photo souvenir avec elle.