"Moi, je n’ai pas peur de votre crise économique", a-t-il dit à l’ouverture du Forum mondial de la démocratie organisé à Strasbourg par le Conseil de l’Europe.
"S’il faut diminuer un peu votre façon de vivre, faites-le. C’est tout et vous aurez réglé tous vos problèmes", a-t-il ajouté en soulignant que, dans nombre de sociétés du monde arabe, 30 à 50% de la population ne possédait à peu près rien.
Il a également souligné sur un mode ironique la nécessité d’une solidarité internationale.
"Messieurs les Européens, nous vous admirons, nous vous trouvons à chaque fois en face de nous. Vous avez été nos colonisateurs, vous avez accompagné nos dictateurs, vous avez accueilli nos révolutionnaires et aujourd’hui, vous accueillez les leaders du printemps arabe", a-t-il débuté.
"J’ai l’impression qu’à chaque fois vous vous trompez", a-t-il ajouté en associant cet intérêt constant au souci de protéger les intérêts économiques du Vieux continent.
Il a mis en garde contre la tentation de "relocaliser" en Europe des productions ou des services installées dans les pays du pourtour de la Méditerranée.
"Vous ne pouvez pas venir hier, parce que ça vous arrangeait, et repartir (aujourd’hui) parce qu’il y a un petit son de cloche de crise", a-t-il dit.