L’État islamique menace à nouveau la Grande-Bretagne
Dans l’enregistrement, diffusé dimanche sur des sites jihadistes et rapportée par le centre américain de surveillance des sites islamistes, un membre de Daesh présente, en anglais, cinq hommes comme des "espions" avant que ceux-ci ne passent aux "aveux".
Ces derniers, se disant originaires de Raqqa – la "capitale" de facto de l’EI en Syrie – expliquent, à tour de rôle et en arabe, avoir fait passer des vidéos ou des photos dévoilant les conditions de vie à Raqqa à des individus installés en Turquie, et avoir surveillé les déplacements de combattants de l’EI.
Leurs propos ne permettent pas d’identifier le ou les pays pour le compte desquels ils sont accusés d’espionnage. L’un d’eux évoque seulement la coalition internationale conduite par les États-Unis, qui lutte contre l’EI en Irak et en Syrie.
La séquence qui suit montre ces cinq hommes, vêtus de la tenue orange des détenus de l’EI, agenouillés devant cinq personnes cagoulées, vêtues de treillis militaires et armées d’un pistolet. L’un des jihadistes prend alors la parole pour s’adresser au premier ministre anglais : "Ceci est un message à David Cameron", dit-il avec un accent britannique. Ils accuse les cinq hommes agenouillés d’être des "espions" qui auraient été "abandonnés" par le gouvernement britannique. Avant que les cinq hommes ne soient exécutés d’une balle dans la tête, il réaffirme que l’EI poursuivra "le jihad" contre la Grande-Bretagne.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a réagi dans une brève déclaration affirmant être "au courant de la vidéo, (dont) nous examinons le contenu". L’armée britannique, elle, continue son action. Déjà engagée en Irak où elle bombardait les positions de l’EI, elle effectue depuis début décembre des frappes aériennes en Syrie. D’après les experts, l’État Islamique diffuse souvent des vidéos de propagande quand il subit des revers militaires. Cette semaine, justement, les forces irakiennes ont repris à l’EI la ville de Ramadi, tandis qu’en Syrie une coalition de rebelles arabes et kurdes a repris le contrôle d’un barrage stratégique dans le nord.