Le directeur du centre algérien a affirmé que l’accident ischémique transitoire (AIT) "n’a pas duré longtemps" et l’affection "régresse" sans laisser de "lésions séquellaires".
Le chef de l’Etat, qui a subi samedi à 12h30 un accident ischémique transitoire sans séquelles, a été transféré en fin d’après-midi à Paris pour y effectuer des examens complémentaires, sur recommandations de ses médecins traitants.
Élu à la tête de l’État en 1999, réélu en avril 2004 puis en avril 2009, M. Bouteflika avait été opéré fin 2005 à Paris "d’un ulcère hémorragique au niveau de l’estomac", selon les autorités algériennes. Le président algérien annonçait un an plus tard "qu’il avait été très, très malade", mais qu’il s’en était "sorti de manière absolument fabuleuse". Depuis cette hospitalisation en 2005, l’état de santé de M. Bouteflika fait régulièrement l’objet de spéculations dans les journaux algériens qui mettent en doute les versions officielles, comme cela a encore été le cas dimanche.
Pour le quotidien Liberté ,"l’idée même de rendre publique cette information est en soi un choc médiatique", signe que "la présidence de la République a jugé, pour cette fois, que l’incident était assez sérieux pour ne pas le cacher aux Algériens. "L’annonce hier de son hospitalisation confirme tout haut ce que tous les Algériens d’en bas suspectaient : le président est bien malade", renchérit le journal El Watan.
La presse algérienne estime en conséquence qu’il sera difficile pour M. Bouteflika de briguer un quatrième quinquennat en 2014 s’il en avait l’intention."La santé du président Bouteflika devient désormais un vrai souci pour vendre un 4e mandat", selon El Watan. Le soir d’Algérie se demande même s’il sera "en mesure d’assurer ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat".