Dans un message adressé aux syriens, le Souverain saoudien a indiqué que "l’Arabie saoudite annonce le rappel de son ambassadeur pour des consultations", appelant les dirigeants syriens à "arrêter la machine de mort et l’effusion de sang (…) avant qu’il ne soit trop tard".
"Le Royaume saoudien ne peut aucunement accepter ce qui se passe en Syrie. L’événement ne se prête à aucune justification", a ajouté le Roi Abdallah Ibn Abdelaziz, estimant que "la direction syrienne peut mettre en oeuvre des réformes globales et rapides pour sortir leur pays de la vague de violence qui le secoue".
"La Syrie n’a que deux choix pour son avenir : opter volontairement pour la sagesse, ou sinon s’enliser dans le chaos et la violence", a souligné le Souverain saoudien dans ce message rapporté par l’agence de presse saoudienne SPA.
"Aujourd’hui, l’Arabie saoudite se trouve face à ses responsabilités historiques à l’égard de ses frères pour leur demander d’arrêter la machine de mort et appliquer des réformes", a-t-il poursuivi.
La déclaration du Roi Abdallah intervient au lendemain d’un appel des pays du Golfe la Syrie à mettre fin à l’"effusion de sang" et à entreprendre de "sérieuses réformes", suites aux violentes confrontations entre les forces de sécurité syriennes et des manifestants.
Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a appelé dans un communiqué Damas à mettre "fin dans l’immédiat à la violence (…) et à l’effusion de sang". monarchies du Golfe, dont l’Arabie saoudite, à la Syrie pour mettre fin l’"effusion de sang" et entreprendre de "sérieuses réformes".
Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a appelé, dimanche, les autorités syriennes à cesser immédiatement tous les actes de violence et à mettre un terme aux campagnes sécuritaires contre les civils.
Dans un communiqué, le secrétaire général de l’organisation panarabe a exhorté les autorités syriennes à prendre les mesures nécessaires pour préserver l’unité nationale et cesser l’effusion de sang.
Au moins 2.000 personnes ont trouvé la mort en Syrie depuis le déclenchement le 15 mars d’un mouvement de contestation du régime, selon les militants des droits de l’homme.