Ryad "a décidé de retirer ses observateurs de Syrie suite à la non-application par le gouvernement syrien de ses engagements inclus dans le plan de sortie de crise visant essentiellement l’arrêt de l’effusion de sang", a précisé le prince Saoud al-Fayçal, à l’ouverture de la réunion du conseil ministériel de la Ligue arabe consacrée à la Syrie.
Il a rappelé que son pays a accepté le plan d’action arabe et envoyé en Syrie des observateurs pour surveiller la mise en oeuvre par Damas de ses obligations, exprimant ses regrets "pour la non-application par le régime syrien des dispositions de cette feuille de route.
Tout en qualifiant d’"inacceptable" cette "situation qui ne peut pas perdurer en Syrie", le ministre a exprimé le rejet "des crimes commis contre le peuple syrien".
Dans ce sens, le ministre saoudien des Affaires étrangères a appelé les Etats arabes à se conformer avec sérieux et crédibilité à la décision du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangers relative à l’imposition de sanctions pour faire pression sur le gouvernement syrien pour honorer ses engagements.
Il a aussi demandé à la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exerçant des pressions sur la Syrie dans la perspective de permettre une mise en oeuvre complète et rapide des dispositions du plan arabe de sortie de crise.
Le plan arabe de sortie de crise appelle les autorités syriennes à "l’arrêt total des violences, quelles que soient leurs sources, pour protéger les citoyens syriens et la libération des détenus qui ont été arrêtés en raison des événements en cours".
Ce plan prévoit aussi l’évacuation de toute force militaire des villes et des quartiers résidentiels et l’autorisation pour les organisations concernées de la Ligue arabe et les médias arabes et internationaux de se déplacer librement partout en Syrie pour s’informer de la réalité de la situation.
Selon cette "feuille de route arabe", une fois que le gouvernement syrien aura fait preuve d’un "progrès tangible" sur ces points, "le comité ministériel arabe en charge de la Syrie effectuera les contacts et les consultations nécessaires avec le gouvernement et les diverses composantes de l’opposition syrienne pour préparer une conférence de dialogue national".