Une comédie musicale, «Les bâtisseurs de la gloire» au Théâtre de verdure, dans la station balnéaire de Sidi Fredj, à l’ouest de la capitale, lieu historique du débarquement des Français en 1830, a été retransmise en direct par la télévision algérienne ainsi que toutes les festivités.
Le spectacle, dédié à la lutte des Algériens contre l’occupation française, a mis en scène 800 comédiens, danseurs, chanteurs de ballet et groupes folkloriques sur une musique aux accents très patriotiques.
Le ciel des 47 autres wilayas (départements) du pays devait être illuminé par des feux d’artifices dont la conception avait été confiée à une société chinoise pour un montant de près de 9 millions de dollars, selon une source du ministère des Moudjahidine qui a requis l’anonymat.
Le 5 juillet, date de la proclamation officielle de l’indépendance de l’Algérie après 132 ans de colonisation française, le chef de l’Etat déposera au pied du sanctuaire des martyrs une gerbe de fleurs à la mémoire des combattants en présence des plus hautes autorités civiles et militaires de l’Etat.
Vingt documentaires sont en préparation, la télévision et la radio diffusent des programmes spéciaux… Bref, des célébrations hautement symboliques, dignes de cette révolution qui a fondé la nation algérienne, de cette indépendance conquise par les armes
Cinquante ans après, les blessures ne sont pas encore cicatrisées et les relations entre l’Algérie et la France restent houleuses. Le traité d’amitié voulu par Jacques Chirac n’a jamais vu le jour, Nicolas Sarkozy n’a pas réussi la réconciliation à laquelle il tenait. François Hollande, invité en Algérie en 2009 par le FLN, réussira-t-il où son prédécesseur a échoué? Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, est attendu à Alger le 16 juillet.