L’Afrique doit changer ses paradigmes pour atteindre une croissance durable et inclusive (présidente de la CGEM)
L’Afrique doit changer ses paradigmes pour atteindre une croissance durable et inclusive, a affirmé, jeudi à Casablanca, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh Chaqroun.
Les États, les gouvernements, les entreprises et la société civile doivent unir leurs forces et agir en faveur du changement qui s’appuie sur certains facteurs clés à savoir de nouvelles industries, la bonne gouvernance, un capital humain qualifié, un environnement des affaires adéquat mais aussi une approche régionale, a expliqué Mme Bensaleh Chaqroun, lors de ce forum placé sous le Haut-Patronage du Roi Mohammed VI.
Pour Mme Miriem Bensaleh Chaqroun, l’Afrique doit tirer bénéfice de ses terres arables et des plus grandes réserves de ressources naturelles dont il dispose, d’un marché en croissance de 1,2 milliard de consommateurs, d’une population jeune et d’un grand potentiel de croissance.
La plupart des économies africaines sont encore basées sur des ressources naturelles non transformées et le rythme d’industrialisation est lent, a rappelé la présidente de la CGEM.
Elle a souligné que l’Afrique comptera toujours sur l’agriculture pour faire face au défi de la sécurité alimentaire, soulignant que l’Afrique aura besoin d’une révolution verte traduite par une plus grande productivité des terres agricoles et le développement des agro-industries.
Les gouvernements doivent, à leur tour, adopter une feuille de route qui portera sur la révolution verte et devront aborder les questions relatives à la propriété industrielle, à une logistique adéquate et à l’organisation des marchés, a ajouté Mme Bensaleh, précisant que l’Afrique peut aussi apporter sa propre révolution industrielle à travers les énergies renouvelables et la nouvelle économie verte. "Cela améliorera notre capacité électrique et permettra l’émergence d’un écosystème entrepreneurial vert", a-t-elle noté.
Pour Mme Bensaleh, la communauté des affaires, a besoin d’un réel partenariat public-privé, où les gouvernements agissent en tant que facilitateurs et régulateurs, et les entreprises créent une croissance responsable et une richesse partagée. Elle a également plaidé pour une Afrique conçue comme de puissantes régions plutôt que comme des pays individuels.
Ce rendez vous de deux jours initié sous le thème «les nouveaux modèles de croissance inclusive en Afrique» est marqué par la participation de près de 1.500 opérateurs de 25 pays du continent et des pays partenaires afin d’examiner ces nouveaux modèles, à travers notamment 3 workshops animés par des experts de haute facture: Le rôle des acteurs privés dans la création de valeur partagée, l’urbanisation: de la fracture à l’inclusion sociale et l’accélération de l’inclusion financière.
Cette édition accueille le Burkina Faso, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, Madagascar, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie.
Des présentations de projets structurants sont également programmées, ainsi que des sessions de présentations d’initiatives d’acteurs économiques en faveur des entreprises africaines.
Au service des acteurs économiques et des initiatives audacieuses en faveur de la coopération Sud-Sud, un hommage sera rendu aux entreprises qui ont pris, avec succès, le pari intracontinental par la remise des Trophées de la Coopération Sud-Sud, à l’issue des délibérations d’un Jury composé des présidents de patronat africains.
Seront également décernés «Les Trophées du Jeune Entrepreneur», lesquels récompenseront les meilleurs jeunes entrepreneurs africains dans les catégories « Innovation », «Entrepreneuriat Social » et «Développement durable».
le Club Afrique Développement a pour vocation d’institutionnaliser l’esprit du Forum, poursuivre un accompagnement pragmatique de l’ensemble des requêtes des communautés économiques opérant avec les différentes banques du réseau du groupe Attijariwafa bank, en termes de mise en relation, de découvertes de marchés, de missions sectorielles, d’accès à de l’information fiabilisée et aux appels d’offres émis dans 13 pays en Afrique.