Au grand menu de cette rencontre, le mouvement du 20 Février qui inscrit ses exigences de démocratie dans l’élan général du printemps arabe, les réponses de la classe politique marocaine. Khalid Naciri a sans doute surpris plus d’un en montrant une véritable empathie avec l’esprit du mouvement du 20 Février dont il dit partager et encourager les aspirations démocratique. Il a appelé à la rescousse son passé de militant, ses souvenirs parisiens de premières émotions politiques, son long combat pour les valeurs démocratique…autant d’indices pour expliquer pour quelles raisons il se sent totalement en phase avec la démarche du 20 Février.
Mais Khalid Naciri change de ton quant il s’agit de pointer les dérapages et les déviations. Tant que ce mouvement de jeunes animé par "nos filles et nos fils" pour reprendre son expression, se contentait d’incarner une demande démocratique, une exigence de reforme et de l’exprimer pacifiquement, la sympathie général était total. Mais depuis que ce courant risquait d’être phagocyté par des mouvements politiques qui cachent de sombres agendas, la donne n’est plus la même. D’autant que ces forces versent dans la radicalité de conjoncture. L’idéal de leurs combats politiques sont les ruptures tunisienne et égyptienne et pourquoi pas le chaos libyen.
Khalid Naciri n’avait pas de mots assez élogieux pour souligner la singularité, le génie, l’intelligence marocaine qui a fait que justement malgré ces tensions extrêmes entre une demande démocratique pressante et une exigence de sécurité incontournable, le lien de rapport e de la gestion civile et maitrisée n’a pas été rompu. Par ailleurs le porte parole du gouvernement n’a pas eu non plus de mots assez durs pour stigmatiser ces pyromanes qui cherchent " à nous attirer dans un piège" et qui ont adopté la stratégie de "chevaucher ce mouvement de jeunes et d’allumer le feu de la discorde et du chaos". Khalid Naciri prend le risque calculé de la nommer. Il s’agit du mouvement islamistesAl Adl Oua Al Ihsan, de la Salafia Al Jihadia et du Nahj Al démocrati, de l’extreme gauche….
Devant une telle situation, Khalid Naciri a évoqué les réponses données par le Roi Mohamed VI notamment sur le plans des reformes constitutionnelle qui vont donner naissance à "un Maroc nouveau"
En plus de l’évolution du printemps marocain , Khalid Naciri a du répondre à deux interrogations de circonstances. La première concerne l’ouverture de la frontière terrestre avec l’Algerie, avortée à la dernière minute. Le porte parole du gouvernement a stigmatisé avec acidité la démarche du gouvernent algérien d’user cette carte pour régler d’autres comptes et de ne pas être à la hauteur des grands enjeux de la région. D’autant que dans leurs manières de répondre à cette situation, ils donner cette vague impression que le Maroc est en train de "mendier l’ouverture des frontières".
Le second sujet fut lorsque Khalid Naciri fut interpellé sur une affaire qui enflamme la scène politique française après les révélations de l’ancien ministre de l’éducation Luc Ferry sur l’existence d’un ministre de la république qui a commis des actes de pédophilie au Maroc. Khalid Naciri s’est bien entendu refusé au jeu des pronostics sur l’identité de ce "ministre pédophile" arguant qu’il s’agit d’une affaire franco-française, mais n’a pas caché son intérêt de suivre les évolutions juridiques de cette affaire et ce dans le cadre de la protection de la petite enfance au Maroc.