"S’il pense régler les problèmes en étant candidat à sa réélection, je peux lui dire ceci: je crois qu’il est certain que cette guerre ne finira pas tant qu’il est là où il est", a déclaré M. Kerry lors d’une conférence de presse à Paris.
Mais, pour le responsable américain, l’opposition syrienne n’acceptera jamais qu’il reste au pouvoir.
"Je ne connais personne qui pense que l’opposition consentira à ce que Bachar al-Assad participe au gouvernement", a estimé John Kerry après un entretien avec le ministre qatari des Affaires étrangères, Khalid ben Mohammad al-Attiya.
"Il a bombardé et gazé les habitants de son propre pays. Comment cet homme peut-il légitimement revendiquer la présidence dans le futur ?", a martelé le responsable de la diplomatie américaine à la veille d’une réunion à Londres des "Amis de la Syrie" où Occidentaux et Arabes vont chercher à convaincre l’opposition syrienne divisée de s’asseoir à la table de la conférence de paix prévue en novembre à Genève.
"Nous sommes concentrés sur l’aide à apporter à l’opposition modérée. Nous continuerons (…) parce que nous pensons qu’il faut aller aux négociations", a dit M. Kerry.
Interrogé sur une participation de l’Iran, allié stratégique du régime de Damas, à la conférence de Genève-2, M. Kerry a estimé que Téhéran devrait d’abord accepter l’idée d’un gouvernement de transition en Syrie.
"L’Iran n’a pas accepté la mise en vigueur de Genève 1, donc il est difficile de considérer que (sa venue) serait productive", a-t-il souligné.
"S’ils acceptent Genève et veulent être constructifs (…) alors ce sera une autre histoire", a-t-il conclu.