"Plus de 490 millions de Shillings ont été mis de côté pour une opération de secours dans les zones les plus touchées, où des centaines de têtes de bétail auraient succombé aux mauvaises conditions climatiques, liées au phénomène La Nina", a déclaré Odinga lors du lancement des opérations de secours dans le comté de Marsabit, au Nord du pays.
Il a annoncé que l’Armée de terre du Kenya et le personnel du Service national des jeunes ont été enrôlés dans les opérations de secours d’urgence pour aider au transport des fournitures humanitaires vers les zones les plus touchées, précisant que le gouvernement avait mis au point les modalités de déploiement d’un programme d’aide globale des familles sinistrées.
Parmi les mesures prévues, le Premier ministre kenyan a également cité l’amélioration de l’approvisionnement en eau des zones les plus touchées à l’aide de camions-citernes pétroliers jusqu’à ce que la situation se normalise, outre la mobilisation d’un Fonds spécial destiné à financer l’achat par le gouvernement du bétail menacé, afin d’alléger les pertes des agriculteurs en cas de sécheresse prolongée.
"Le gouvernement, à travers la Commission kenyane des viandes, achètera le bétail des agriculteurs pour son abattage, permettant ainsi aux pasteurs de réaliser des profits en vendant leurs animaux faibles avant qu’ils ne succombent aux aléas de la sécheresse", a-t-il déclaré.
La semaine dernière, le président kenyan, Mwai Kibaki, avait ordonné au gouvernement de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour atténuer les effets de la sécheresse et venir en aide aux populations affamées.
Selon l’expert en diététique de sécurité, James Nyoro, des millions de Kenyans et environ 22 millions têtes de bétails sont menacés de la famine si les autorités kenyanes tardent à apporter le soutien nécessaire aux populations affectées.