«Dévasté par le remord», l’ancien ministre délégué chargé du Budget Jérôme Cahuzac, entendu ce mardi par les juges d’instructions, a avoué qu’il possédait bien des comptes à l’étranger depuis une vingtaine d’années, avant d’être mis en examen quelques minutes après pour blanchiment de fraude fiscale.
Selon un de ses avocats, Me Jean Veil, il a également été mis en examen pour blanchiment de fonds provenant d’avantages procurés par une entreprise dont les services ou produits sont pris en charge par la Sécurité sociale. Il avait démissionné de ses fonctions le 19 mars dernier, après l’ouverture d’une information judiciaire. Et, dans cette affaire, Jérôme Cahuzac risque gros: le code pénal prévoit une peine maximum d’emprisonnement de cinq ans et une amende de 375.000 euros pour le blanchiment.