"Tout le monde sait ce qui se passe en France. C’est simplement insupportable de vivre dans certains endroits en France", a déclaré le futur chef de l’Etat au cours d’une diffusion en direct mardi soir sur le réseau social Facebook.
"Et l’intolérance a tendance à continuer d’augmenter. Ceux qui sont allés là-bas, le peuple français les a accueillis de la meilleure façon possible", a ajouté M. Bolsonaro.
"Mais vous savez comment sont ces gens-là, ils ont quelque chose en eux, ils n’abandonnent pas leurs racines et veulent faire valoir leur culture, leurs droits acquis et leurs privilèges", a-t-il affirmé, sans préciser à quels migrants il fait allusion.
"La France souffre à cause de ça, une partie de la population, une partie de l’armée, une partie des institutions commencent à se plaindre de ça. Nous ne voulons pas de ça pour le Brésil", a-t-il encore affirmé.
Jair Bolsonaro a répété que le futur gouvernement brésilien allait "dénoncer et révoquer" le Pacte mondial sur les migrations de l’ONU, signé la semaine dernière à Marrakech (Maroc) par près de 160 pays, dont le Brésil représenté par son gouvernement actuel.
"Malheureusement, le Brésil, avec le ministre actuel des Affaires étrangères (Aloysio Nunes, ndlr), a signé le pacte. Nous ne sommes pas contre les immigrants, mais nous devons avoir des critères très rigoureux pour entrer au Brésil. Nous allons dénoncer et révoquer ce pacte sur l’immigration", a-t-il dit.
Jair Bolsonaro et son futur chef de la diplomatie Ernesto Araujo vouent une fervente admiration au président américain Donald Trump et leurs déclarations récentes laissent présager une rupture brutale avec la tradition brésilienne de multilatéralisme.
Fin 2015, quand il était encore en campagne à la présidentielle américaine, Trump avait provoqué un tollé en affirmant que "Paris n’est plus la ville sécurisée qu’elle était".
"Il y a des quartiers qui sont radicalisés, où la police refuse d’aller. Ils sont terrifiés", avait-il déclaré.
Lors de la même transmission en direct, le président élu du Brésil a également affirmé qu’il fera tout son possible "dans le cadre de la loi, de la démocratie" contre les gouvernements cubain et vénézuélien.
Il a rappelé que ni le dictateur cubain" Miguel Diaz-Canel "ni le dictateur vénézuélien" Nicolas Maduro n’ont été invités à sa cérémonie d’investiture, qui aura lieu le 1er janvier à Brasilia.