Israël tente de se rattraper après la rencontre de son ambassadeur à l’ONU avec Marine Le Pen

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Ron Prosor, a commis "une erreur de jugement, une bourde" en rencontrant à New York la présidente du Front national (FN) français, Marine Le Pen, a affirmé vendredi le ministère israélien des Affaires étrangères.

"Ron Prosor a cru qu’il se rendait à une rencontre organisée par la mission française à l’ONU. Quand il a compris qu’il était tombé dans un piège, il a préféré se retirer en douceur pour ne pas créer de scandale", a expliqué à l’AFP le porte-parole du ministère, Yigal Palmor.

Mme Le Pen, en voyage aux Etats-Unis, a rencontré jeudi l’ambassadeur israélien dans le cadre d’un déjeuner auquel elle avait convié plusieurs dizaines de diplomates et ambassadeurs francophones à l’ONU.

Seuls quatre ambassadeurs ont participé au déjeuner. M. Prosor, un diplomate de carrière, a pour sa part quitté la salle après avoir bu un verre, environ 20 minutes après y être entré.

"Nous apprécions la diversité d’opinions", a-t-il déclaré à sa sortie. "Nous avons parlé de l’Europe et d’autres questions, et j’ai beaucoup apprécié la conversation", a-t-il ajouté. La mission israélienne à l’ONU a ensuite parlé de "malentendu".

La dirigeante d’extrême-droite a rejeté cette explication: "Personne ne peut imaginer une demi-seconde que Monsieur l’ambassadeur se soit trompé de porte", a-t-elle déclaré vendredi à des journalistes à New York.

Cette rencontre "suscite évidemment des remous (…). Dans la diplomatie israélienne, il y a peut-être deux visions divergentes", a ajouté Mme Le Pen, qui ne fait pas mystère de sa volonté de venir en Israël.

Plusieurs chefs de la droite populiste européenne, connus pour leurs positions islamophobes –en particulier le nationaliste flamand Filip Dewinter et le député néerlandais Geert Wilders– se sont rendus en Israël ces derniers mois à l’invitation d’hommes politiques israéliens d’extrême-droite.

Toutefois, aucune délégation du FN n’a été encore invitée. "Le nom de Le Pen fait peur aux populistes de droite de chez nous", a commenté M. Palmor.

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