L’actuel chef du gouvernement, Haïdar al Abadi, a par ailleurs approuvé le renvoi devant une cour martiale d’officiers accusés d’abandon de poste lors des combats ayant mené, au printemps dernier, à la chute d’une autre ville importante, Ramadi, la capitale de la province d’Anbar, à l’ouest de Bagdad.
Ces décisions interviennent une semaine après le lancement par Abadi d’une vaste campagne de réformes politiques et administratives, avec pour objectifs affichés la lutte contre la corruption et l’abandon de la répartition des postes entre les différentes communautés ethniques ou religieuses du pays.
Aucune enquête officielle n’a expliqué à ce jour pourquoi Mossoul, la deuxième plus grande ville d’Irak, avait été perdue, ni qui avait donné l’ordre aux soldats irakiens d’abandonner le combat.
La prise de Mossoul a été un tournant dans l’émergence de l’Etat islamique, qui contrôle près d’un tiers du territoire de l’Irak.
Le rapport des parlementaires, que Reuters a pu consulter, conclut que Nouri al Maliki, avait une vision inexacte de la menace pesant sur Mossoul car il s’était entouré de généraux corrompus qui n’assumaient pas leurs responsabilités.
Le rapport met aussi directement en cause, entre autres, l’ancien gouverneur de Mossoul Athil al Noujaïfi, ainsi qu’un ancien ministre de la Défense, le commandant des forces de police de la province de Ninive, dont Mossoul est la capitale, ou encore un ancien vice-ministre de l’Intérieur et un ex-responsable des services de renseignement de l’armée.
Le rapport accuse en outre les combattants kurdes d’avoir pris possession d’armes et de munitions abandonnées par l’armée.