"Le Pô le démocratique progressiste (PDM, coalition) et l’ensemble des forces élues à l’assemblée constituante enquêtent sur ce hold-up électoral", a déclaré Ryadh Ben Fadhel, coordinateur de cette coalition de gauche.
Les listes Al Aridha Chaabia (Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement) de Hechmi Haamdi, totalement absentes sur le terrain pendant la campagne, sont au coude à coude avec le CPR (Congrès pour la république) de Moncef Marzouki, derrière les islamistes d’Ennahda, selon des résultats encore partiels.
La "Pétition populaire" arrive notamment en tête à Sidi Bouzid, la ville du centre du pays où a commencé la révolution. La personnalité de M. Haamdi et ses moyens financiers ont suscité les soupçons, plusieurs dirigeants politiques suspectant le RCD (ex-parti de Ben Ali) d’être à la manoeuvre.
"Les archives de l’agence tunisienne de communication extérieure (ancien organe de propagande du régime de Ben Ali, nldr) ont déjà révélé que cet homme avait reçu 150.000 dollars en contrepartie de services rendus au régime", a affirmé M. Ben Fadhel.
"L’Isie est en train de passer au peigne fin sa trésorerie", a indiqué une source proche de cette commission.
M. Haamdi avait également rejoint la liste des "Mounachidine", terme désignant tout ceux qui ont appelé Ben Ali à se représenter à la présidentielle de 2014, selon M. Ben Fadhel.
"N’oublions pas que le système Ben Ali n’est pas tombé, il y a des forces occultes", a dit de son cô té Mohamed Bennour, porte-parole d’Ettakatol (gauche).