Genève II: « aucune avancée » en trois jours de difficiles négociations (Brahimi)

L’émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a affirmé lundi qu’"aucune avancée n’a été enregistrée" en trois jours de difficiles négociations à Genève entre des représentants du régime de Damas et ceux de l’opposition.

"Malheureusement, aucune avancée n’a été réalisée. Il n’y a pas de miracle, mais nous continuerons à travailler dans les jours qui viennent", a déclaré M. Brahimi à la presse au terme d’une séance de pourparlers inter-syriens sur les questions politiques.

Les deux camps syriens ont abordé lundi pour la première fois le délicat dossier de la transition politique après trois ans de guerre civile qui a fait 130.000 morts

Au lendemain d’une impasse sur l’autre dossier crucial qu’est l’échange des prisonniers, le médiateur international a regretté que l’accord de principe sur l’envoi de corridors humanitaires et la levée du siège à Homs (centre) "n’ait abouti à rien de concret".

Tout en appelant les deux camps à faire preuve de prudence pour progresser sur les différentes questions mises sur la table, M. Brahimi a dit souhaiter qu’"ils puissent aller plus loin mardi".

"Je demande aux deux parties de tenter de faire quelque chose, de faire un geste en faveur des zones assiégées", a lancé l’émissaire qui s’est dit "heureux que les deux délégations aient toujours la volonté de poursuivre les négociations".

La mise en place d’une autorité de transition dotée des pleines pouvoirs, conformément au communiqué du 30 juin 2012 signé à Genève, demeure la principale pomme de discorde dans le processus de négociations en cours.

Si aux yeux de l’opposition, tout gouvernement de transition ne serait pas envisageable sans le départ d’Assad, Damas paraît en revanche ouvert sur la formation un cabinet élargi en affirmant qu’il reviendra aux Syriens de choisir leur président.

"Nous allons commencer à parler de la transition de la dictature à la démocratie", a déclaré de son côté lundi Louai Safi, membre de la délégation de l’opposition.

M. Safi estime que c’est l’occasion de voir "si le régime va choisir un accord sur une solution politique ou bien une solution militaire".

Samedi, les négociations inter-syriennes ont porté sur les questions humanitaires et la situation dans la ville de Homs où des milliers de Syriens vivent depuis juin 2012 dans des conditions affreuses et manquent horriblement de nourriture et de médicaments.

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