"Nous avions déjà de grandes inquiétudes par rapport à la situation en Libye et ce qui s’est produit, l’enlèvement du Premier ministre, même s’il vient d’être libéré, renforce encore notre inquiétude", a déclaré M. Hollande interrogé par la presse à l’Elysée, à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre croate Zoran Milanovic.
"Depuis l’effondrement du régime de Kadhafi et son remplacement par des gouvernements élus, la France a toujours dit sa disponibilité pour apporter sa coopération en matière de sécurité, et plus que jamais c’est nécessaire", a-t-il ajouté.
"La communauté internationale ne doit pas attendre", a poursuivi le président. "Il y a eu en son temps une intervention pour en terminer avec le régime de Kadhafi mais ça ne peut pas suffire. Nous avons absolument besoin d’accompagner ce pays, à condition aussi qu’il fasse les efforts nécessaires pour éradiquer les groupes qui n’acceptent pas les autorités légitimes de Libye", a-t-il dit.
"Il y a ensuite un foyer terroriste qui existe dans ce pays, nous en connaissons les retombées ou les agissements et nous devons, là aussi, avoir une coopération internationale avec la Libye pour en terminer avec ces groupes", a également estimé François Hollande.
Enlevé jeudi matin par un groupe d’ex-rebelles armés, le Premier ministre libyen Ali Zeidan, a été libéré après plusieurs heures de détention. Peu après, dans une allocution retransmise à la télévision, il a appelé à l’apaisement, espérant que "ce problème (son enlèvement, ndlr) sera réglé avec raison et sagesse" en évitant "l’escalade".