France : Sarkozy évoque des « musulmans d’apparence », l’opposition s’indigne

Le président candidat Nicolas Sarkozy a qualifié de "musulmans en tout cas d’apparence" deux des trois soldats tués par le jeune jihadiste Mohamed Merah à Toulouse et Montauban (sud-ouest), s’attirant des critiques indignées de l’opposition.

Dénonçant des propos contre l’islam tenus par la candidate d’extrême droite Marine Le Pen dimanche à propos des assassinats commis par Mohamed Merah, M. Sarkozy a affirmé lundi sur la radio France Info : "Les amalgames n’ont aucun sens, je rappelle que deux de nos soldats étaient… comment dire… musulmans, en tout cas d’apparence, puisque l’un était catholique, mais d’apparence".

"Cette expression, en plus d’être d’une bêtise insondable, est clairement raciste !", a réagi le parti communiste dans un communiqué, évoquant une "inadmissible provocation".

"Comment le président de la République arrive-t-il à confondre, si ce n’est en le faisant volontairement, affaire de foi et couleur de peau?", se demandent les communistes.

L’équipe de campagne du socialiste François Hollande a aussi estimé que Nicolas Sarkozy parvenait "en une phrase à résumer l’ensemble des préjugés dont souffrent nombre de Français aujourd’hui, rappelés constamment à leur origine réelle ou supposée et à leur religion présumée".

Le président avait pourtant "refusé de lier l’immigration et le drame de Toulouse", rappelle dans son communiqué l’équipe de M. Hollande.

"La République ne reconnaît aucune apparence. Il serait temps que Nicolas Sarkozy s’y fasse et qu’il cesse d’utiliser des mots qui divisent", conclut le communiqué signé de Mireille Le Corre, chargée des questions d’immigration.

Les trois parachutistes français tués par Mohamed Merah sont Imad Ibn Ziaten, 30 ans, le 11 mars à Toulouse, ainsi qu’Abel Chennouf, 25 ans, et que Mohammed Legouade, 23 ans, à Montauban le 15 mars.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite