Le tueur lui-même avait souhaité être enterré en France, le pays "où il est né", a indiqué Abdallah Zekri en se référant à des propos d’Abdelhgani Merah, un des frères de Mohamed, qui lui a demandé de participer à une éventuelle cérémonie.
Abdelghani "m’a dit que Mohamed avait fait le voeu d’être enterré en France +où il est né+ sans me préciser à quelle moment cette volonté a été formulée. Il m’a sollicité en tant que responsable du CFCM et de la Grande mosquée de Paris afin de participer à une cérémonie qui doit se dérouler dans la discrétion", a rapporté M. Zekri.
Mais, a-t-il ajouté, la mère de Mohamed souhaite que son fils soit inhumé en Algérie "pour éviter que sa tombe soit saccagée".
Selon lui, aucune décision n’était encore prise lundi en milieu d’après-midi.
En Algérie, Djamel Aziri, l’oncle maternel du "tueur au scooter", a déclaré à l’AFP que des démarches avaient été entreprises pour le faire inhumer à Médéa, sa région d’origine, à environ 80 km au sud d’Alger.
Si les obsèques ont lieu en France, le conseil français du culte musulman (CFCM) souhaite qu’elles soient anonymes, a déclaré son président Mohamed Moussaoui.
"Il est souhaitable que toute cérémonie se fasse dans l’anonymat pour des raisons de sécurité", a dit M. Moussaoui. "La famille doit procéder dans l’anonymat", a-t-il insisté.
M. Moussaoui a jugé "prématuré" de s’interroger sur les éventuelles implications en France d’un enterrement de Mohamed Merah dans ce pays.
Les 11, 15 et 19 mars, le jeune Toulousain a tué sept personnes, dont trois parachutistes, trois écoliers et un enseignant de confession juive. Il a été tué jeudi lors de l’intervention du Raid dans son appartement où il s’était retranché.