Le texte, adopté par 327 voix pour, zéro contre et 16 abstentions, anticipe un lourd impact du coronavirus sur l’économie française, avec une récession de 1% du PIB et un déficit public à hauteur de 3,9% du PIB en 2020.
Combiné au projet de loi d’urgence sanitaire voté dans la nuit en première lecture au Sénat et qui sera examiné samedi par l’Assemblée nationale, le texte prévoit un arsenal immédiat de 45 milliards d’euros pour aider les entreprises en difficulté et financer le chômage partiel des salariés.
Le gouvernement avait demandé au Parlement de lui donner les moyens de faire face à l’urgence aussi bien économique que sanitaire imposée par l’épidémie de coronavirus.
Pour ce faire, le Premier ministre Edouard Philippe avait présenté, mercredi, au Conseil des ministres trois projets de loi : un projet de loi d’urgence sanitaire, un projet de loi rectificatif de la loi de finances et un projet de loi organique très bref qui vient compléter le projet de loi d’urgence dans un domaine relevant de la loi organique.
« Ces dispositions visent d’abord à protéger la population puis à prendre les mesures économiques et sociales exceptionnelles requises par cette situation », avait expliqué le Premier ministre français.
Récemment, l’exécutif français, qui a affirmé s’attendre à une dégradation des finances publiques en raison des mesures de soutien annoncées pour les entreprises et salariés, a indiqué tabler désormais sur un déficit de 3,9 % du PIB à fin 2020, contre 2,2 initialement attendus.
Avant l’irruption de la pandémie, le gouvernement français comptait ramener le déficit à 2,2% après 3,1% atteints l’an dernier.