Fillon retourne chez les juges pour des soupçons d’emplois fictifs

La voiture de l’ex-Premier ministre, éliminé au premier tour de la présidentielle après une campagne plombée par le scandale, est arrivée en début de matinée au pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris, avant de repartir vers 08H45 GMT, a constaté un journaliste de l’AFP.

Sollicité, son avocat n’a souhaité faire aucun commentaire. De son côté, le parquet national financier n’a ni confirmé ni infirmé cette audition chez les magistrats "en raison du secret de l’instruction".

François Fillon a été mis en examen (inculpé) le 14 mars, en pleine course à l’Elysée, notamment pour "détournement de fonds publics" et "recel d’abus de biens sociaux".

Lors de ce premier rendez-vous avec les magistrats, il avait refusé de répondre aux questions et s’était borné à lire une simple déclaration, invoquant le "calendrier" judiciaire, "en plein coeur de la campagne présidentielle".

Ancien favori de la campagne présidentielle, le candidat conservateur avait vu sa popularité chuter après des révélations de presse sur les emplois fictifs présumés de son épouse et de deux de ses enfants comme assistants parlementaires, ainsi qu’à la Revue des deux mondes, une publication littéraire mensuelle, en ce qui concerne sa femme Penelope.

Au total, la discrète Galloise, sans profession connue jusque-là, a perçu 680.380 euros net pour ses contrats à l’Assemblée nationale, sur la période de 1986 à 2013, et 3.500 euros net mensuels pour son emploi dans le magazine littéraire.

Penelope Fillon, l’ancien suppléant du député à l’Assemblée Marc Joulaud et l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, propriétaire de la Revue des deux mondes, sont également inculpés.

Avec AFP

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