"Je dois essayer de trouver une majorité pour gouverner", a déclaré Mariano Rajoy à la station de radio Cope.
Cette opinion était partagée lundi par Guillermo Fernandez Vara, président socialiste de la région de l’Estrémadure, qui a déclaré à la radio Onda Cero: "je pense qu’aussi vite que possible, nous devrions avoir un gouvernement Rajoy", a-t-il dit. "C’est ce que les électeurs nous ont dit et c’est que nous devons faire", a-t-il dit sans pour autant aller jusqu’à se dire favorable à entrer dans un gouvernement emmené par le Parti populaire (PP, centre droit) de Rajoy.
Le PP, dont Mariano Rajoy est issu, est arrivé en tête des élections organisées dimanche en Espagne mais il n’a pas décroché la majorité absolue. Il devance les socialistes du PSOE et la coalition anti-austérité Unidos Podemos.
Seule formation politique espagnole qui a progressé hier aux élections législatives par rapport au scrutin du 20 décembre dernier, le parti de Mariano Rajoy reste avec 137 sièges en deçà de la majorité absolue fixée à 176 députés.
Avec 85 sièges, le PSOE perd cinq députés mais conserve sa deuxième position que les sondages à la sortie des urnes diffusés à la fermeture des bureaux de vote promettaient pourtant à l’alliance anti-austérité Unidos Podemos. Mais avec 71 sièges au final, le mouvement de Pablo Iglesias ne fait pas mieux qu’en décembre.
"Il y a une volonté chez les socialistes de discuter", a dit Mariano Rajoy, précisant vouloir trouver un accord d’ici le 19 juillet, date à laquelle le nouveau Parlement entrera en fonction.
Selon des observateurs de la vie politique espagnole, le PSOE reste hostile à toute entrée dans un gouvernement dirigé par le PP mais il pourrait permettre à ce dernier de former un gouvernement minoritaire en s’abstenant lorsqu’il sollicitera un vote de confiance.