En Egypte, Sissi met en garde contre toute velléité de « contrôler la Libye »

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a dénoncé mardi toute velléité de contrôler la Libye voisine, au surlendemain d’une rencontre entre le président turc et le dirigeant du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA).

Cette rencontre entre Recep Tayyip Erdogan et Fayez al-Sarraj s’est tenue dimanche à huis clos à Istanbul, quelques jours après l’évocation par Ankara de l’envoi de troupes en Libye pour soutenir le chef du GNA, reconnu par l’ONU.

"Nous n’autoriserons personne à contrôler la Libye (…) c’est une question qui relève de la sécurité nationale de l’Egypte", a déclaré M. Sissi, cité par plusieurs médias contrôlés par l’Etat.

La Libye est en proie à un conflit entre le GNA, reconnu par les Nations unies et appuyé par la Turquie et le Qatar, et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen soutenu par l’Egypte et les Emirats arabes unis, deux rivaux régionaux d’Ankara.

Fin novembre, un accord de délimitation maritime controversé et un accord de coopération sécuritaire autorisant l’envoi d’une éventuelle aide militaire turque ont été conclus entre le GNA et la Turquie. Ce dernier texte a été introduit samedi soir au Parlement turc pour être débattu et ratifié.

Les forces de M. Haftar mènent depuis avril une offensive contre Tripoli, où siège le GNA, et les affrontements ont causé la mort de plus de 1.000 personnes tandis que 140.000 ont été déplacées, selon l’ONU.

Le 12 décembre, le maréchal Haftar a annoncé le début d’une nouvelle "bataille décisive" pour s’emparer de Tripoli.

Le GNA a de son côté assuré que la situation était "sous contrôle" et qu’il maintenait ses positions au sud de la capitale, où se concentrent les combats depuis le début de l’offensive des forces pro-Haftar.

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