La même source a ajouté que l’Egypte et le Soudan vont présenter, lors de cette réunion, prévue initialement le 29 octobre, de nouvelles propositions aux pays du bassin portant notamment sur la poursuite des négociations sur les points en suspens et le lancement, dans les meilleurs délais, de projets de développement dans cette région.
L’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie, pays situés en amont du fleuve, avaient signé en mai dernier un nouvel accord remplaçant les deux accords conclus en 1929 et 1959 et qui attribuent aux pays de l’aval 87 pc des eaux du Nil avec 55,5 milliards de m3 pour l’Egypte et 18,5 milliards de m3 pour le Soudan.
En réaction, le Caire avait appelé ces pays à revoir cette "décision unilatérale et au retour à la table de négociations pour discuter des points en suspens et trouver des solutions bénéfiques à toutes les parties". L’Egypte a également réitéré son rejet à la signature de tout accord-cadre juridique et institutionnel, pour un nouveau partage des eaux du fleuve et qui "porte atteinte à ses intérêts historiques".
La signature d’un projet d’accord en l’état actuel sans résoudre les questions en suspens "ne sert pas les intérêts de l’Egypte et ses droits historiques", selon le ministre égyptien des ressources en eau. Il a assuré que tout accord signé individuellement par les pays en amont sera considéré comme une "violation de la loi et des règles convenues", "ne sera pas contraignant pour l’Egypte et n’aura aucune incidence juridique sur ses droits".
Les pays du Bassin du Nil, comprenant le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda, ainsi que l’Erythrée ne se sont pas mis d’accord à identifier un cadre juridique et institutionnel, pour un nouveau partage des eaux du fleuve, en dépit des nombreuses réunions ministérielles, tenues au cours des sept dernières années.
L’Egypte et le Soudan demandent la préservation de leurs revendications historiques, alors que les autres pays souhaitent l’amendement de l’accord de 1929 signé entre l’Egypte et la Grande-Bretagne signataire au nom de ses colonies africaines arrosées par le Nil, qui accordait au Caire un droit de veto sur les projets construits en amont.