Le droit de vote des étrangers était la proposition 50 du candidat François Hollande et elle semble sérieusement compromise, alors que Jean-Marc Ayrault lui-même a estimé la semaine dernière sur France Inter qu’elle faisait "controverse" et a souligné que la majorité ne dispose pas de l’appui des trois cinquièmes du Parlement réuni en congrès, ce qui est nécessaire pour modifier la Constitution. Le Premier ministre se contente pour l’instant de dire qu’il cherche "des alliés".
En septembre, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avait assuré que le droit de vote des étrangers aux élections locales "n’était pas une revendication forte des Français", avant de calmer le jeu. Cette proposition est de moins en moins populaire dans les sondages. La semaine dernière, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a assuré sur Radio Classique : "J’avoue avoir quelques doutes (sur l’application du droit de vote des étrangers dès 2014, NDLR), car cela signifierait que nous adoptions le texte d’ici le printemps 2013."