Deux Espagnoles enlevés au Nord-est du Kenya

Deux Espagnoles travaillant pour Médecins sans frontières (MSF) ont été kidnappées, jeudi, dans le camp de réfugiés de Dadaab, au Nord-est du Kenya, par des hommes armés soupçonnés d’appartenir au groupe extrémiste somalien Al-Chabab, apprend-on de source policière.

"Des hommes armés avaient détourné le véhicule des travailleurs et tué leur chauffeur kenyan sur le coup, avant de s’évader vers la frontière somalienne", a affirmé le Commissaire de la province du Nord-est, James seriani, précisant qu’immédiatement après ce rapt, un contingent de policiers et des officiers militaires ont bouclé la zone où les suspects sont censés se cacher, mais le mauvais temps a entravé leur poursuite.

Le Commissaire a de même précisé que "les kidnappeurs ont abandonné leur escapade près de la zone Masenyebeji, à 25 kilomètres de la frontière entre le Kenya et la Somalie, après qu’ils ont réalisé qu’ils étaient suivis par les forces de sécurité kenyanes".

Déjà au début de ce mois, la Française Marie-Dieu a été enlevée à son domicile sur l’île de Manda, au Nord-Est du Kenya par des hommes armés qui ont réussi à gagner le petit port somalien de Ras Kamboni en canot rapide.

Le 11 sept dernier, un touriste britannique a été abattu et son épouse kidnappée dans une attaque perpétrée par des membres d’Al-Chabab dans une station balnéaire au Nord de l’île de Lamu, frontalière avec la Somalie, par des hommes armés qui ont réussi à gagner le petit port somalien de Ras Kamboni en canot rapide.

Des analystes avaient mis en garde, plus tô t cette année, que les pirates somaliens pourraient se tourner vers des cibles plus faciles, comme les touristes au Kenya.

Ils font observer qu’après avoir attaqué des navires dans l’océan Indien, désormais protégés par des patrouilles navales américaines et européennes, les pirates s’en prennent depuis quelques années à des touristes plus faciles à atteindre pour essayer d’obtenir de fortes rançons.

Ces nouveaux incidents, estiment-ils, doivent inciter le gouvernement kenyan à renforcer la sécurité le long de ses cô tes qui s’étendent sur 536 km.

Devant l’exacerbation des cas de kidnapping au Kenya, des pays occidentaux, la France et la Grande Bretagne notamment, ont recommandé à leurs ressortissants d’éviter tout déplacement non-nécessaire dans la région côtière du pays.

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