Des patrons français à Alger, création d’un « Conseil d’affaires » algéro-français
Un « Conseil d’affaires algéro-français » a été créé mercredi par les deux principales organisations patronales d’Algérie et de France, au premier jour d’une visite d’une soixantaine de chefs d’entreprises français à Alger.
A ce titre, la création d’un "Conseil d’affaires" par le Medef et son homologue algérienne -le Forum des chefs d’entreprises (FCE)- doit servir de "cadre de travail commun" et favoriser un échange régulier entre les deux centrales patronales, a déclaré à l’AFP un membre du Medef.
Cette structure "impulsera des partenariats sectoriels ciblés entre entreprises algériennes et françaises (…) pour la création de filières technologiques et industrielles", a ajouté Ali Haddad, le président du FCE.
"L’entreprise et l’entrepreneuriat doivent être au centre du renforcement des relations entre la France et l’Algérie", a pour sa part jugé Pierre Gattaz devant des patrons des deux pays.
Mais "pour agir, il nous faut des signaux", et "l’économie algérienne devrait s’ouvrir davantage", a-t-il prévenu.
Dans un entretien au quotidien algérien Liberté, M. Gattaz a estimé que les entreprises françaises avaient notamment besoin "d’une plus grande clarté dans le dialogue avec l’administration, de simplification des procédures douanières et de clarification sur les exigences à l’importation".
Devant ces mêmes patrons, le ministre algérien de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, s’est lui dit conscient "des difficultés".
"Il faut être patient et voir le long terme", a-t-il plaidé, réitérant son "invitation" aux entreprises françaises à investir en Algérie.
M. Haddad a de son côté déploré des attentes différentes dans la coopération économique entre la France et son ancienne colonie.
"Nos modèles économiques en sont à des stades différents: la France souhaite renouer avec la performance, la croissance, innover pour promouvoir ses exportations, l’Algérie aspire quant à elle à diversifier son économie et à construire un appareil productif compétitif", a-t-il commenté.
MM. Haddad et Gattaz ont tous deux mis en avant la diaspora algérienne en France comme un atout dans le développement des partenariats entre entreprises algériennes et françaises. (Avec afp)