D’après une étude de l’Inserm, trois gènes pourraient être associés à un risque accru de migraine dans la population générale. Le chercheur Tobias Kurth, directeur de recherche à l’unité Inserm 708 "Neuroépidémiologie", et ses collaborateurs ont découvert, grâce à l’analyse des données génétiques de plus de 23.000 femmes qui ont participé à l’étude "Women’s Genome Health Study", dont plus de 5.000 migraineuses, des associations entre la migraine et des variants de trois gènes : TRPM8, LRP1 et PRDM16."Parmi ces trois gènes, deux gènes sont clairement associés à la migraine : d’une part, le TRPM8, dont le rôle a été mis en évidence dans la sensibilité au froid et la douleur, et d’autre part, le gène LRP1, exprimé dans tout le corps qui interagit dans le système nerveux avec d’autres protéines qui modulent la transmission de signaux entre les neurones", note l’Inserm. "Le 3ème gène, PRDM16, semble jouer un rôle aussi bien dans la migraine que dans les autres maux de têtes", indique par ailleurs l’étude.Pour Tobias Kurth, "l’identification de ces dénominateurs communs permet d’éclairer les origines biologiques de cette affection fréquente et invalidante". Le chercheur et son équipe encouragent la communauté scientifique à mener des études qui permettraient d’expliquer les contributions précises de ces gènes.
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