Ce matériau peut en plus être imprimé en 3D, ce qui ouvre la voie à de nombreuses applications dans les objets connectés et le domaine médical, précise un communiqué du département.
Le plastique est fabriqué à partir d’une base déjà utilisée dans l’industrie, à laquelle les scientifiques ont ajouté de toutes petites particules aimantées. Résultat : le matériau devient « magnétoélectrique », c’est-à-dire qu’il peut transformer un signal magnétique en signal électrique.
Jusqu’à présent, ce type de matériaux était difficile à utiliser, car il perdait souvent ses propriétés lorsqu’on essayait de le transformer en filament pour l’impression 3D.
Les chercheurs, cités par le ministère, expliquent avoir trouvé un mode de fabrication qui conserve les qualités du plastique tout en permettant de l’imprimer sur des imprimantes 3D classiques (FDM), les mêmes que celles utilisées par les laboratoires, les ingénieurs ou même les passionnés.
« Il s’agit d’une avancée majeure dans le développement de nouveaux composites magnétoélectriques pouvant servir à la fabrication de dispositifs biomédicaux et électroniques innovants par impression 3D », a indiqué Piotr Erchov du Centre de recherche sur les matériaux intelligents et les applications biomédicales.
Selon le ministère, ce type de plastique pourrait servir à fabriquer des capteurs sensibles, des pièces d’appareils électroniques souples ou encore des structures de soutien pour faire pousser des cellules, utiles en médecine régénérative.
Le projet de fabrication a été mené par l’Université fédérale de la Baltique d’Emmanuel Kant, en collaboration avec l’Université polytechnique nationale de recherche de Perm, de l’Université d’État de Kabardino-Balkarie et de l’Université nationale des sciences et technologies.
