Des chercheurs australiens développent un traitement à partir du sang de patients guéris du Covid-19
Des scientifiques de l’Institut de recherche médicale QIMR Berghofer d’Australie ont découvert de nouvelles preuves que le sang d’une personne ayant guéri du Covid-19 pourrait être utilisé pour protéger les personnes vulnérables.
La recherche, publiée dans la revue PLOS Pathogens et diffusée mardi, a montré comment l’immunothérapie à base de cellules T pourrait être utilisée chez les personnes immunodéprimées.
« Cette étude nous donne l’espoir de pouvoir développer une immunothérapie à base de lymphocytes T capable de traiter les multiples variants de Covid-19 chez les patients les plus malades », a déclaré le chercheur principal Corey Smith.
Les cellules T sont des globules blancs qui jouent un rôle central dans la réponse immunitaire adaptative de l’homme. Elles sont capables de reconnaître un large éventail de cellules nocives pour les tuer, y compris les cellules tumorales et d’autres virus.
L’étude initiale des chercheurs a montré que ce même processus pouvait être exploité contre le Covid-19.
Au total, 60 volontaires de l’État australien du Queensland qui avaient déjà contracté le Covid-19 ont donné leur sang pour contribuer à l’étude.
Il s’est avéré que le sang de certains participants avait le potentiel de générer des cellules T combattant le nouveau coronavirus.
En cas de succès, les chercheurs seraient en mesure de faire correspondre les cellules T aux patients et de les administrer aux patients présentant des symptômes graves de Covid-19. Les chercheurs ont comparé cette pratique à celle de patients atteints de cancer et recevant une chimiothérapie.
Ils ont souligné l’importance de stratégies d’intervention supplémentaires, car de nouveaux variants du COVID-19 apparaissent et adaptent de nouvelles résistances aux vaccinations.