Selon les signataires, environ 300 milliards d’euros auront été investis entre 2016 et 2020 en financement, en recherche et développement et en innovation.
Cette annonce intervient la veille d’un sommet international organisé à l’initiative de la France pour tenter de relancer la lutte contre le réchauffement climatique, qui a marqué le pas depuis l’accord de Paris de décembre 2015.
Parmi ces 91 entreprises, 60 ont pris des engagements de réduction des émissions de gaz polluants et 27 se sont dotées d’un prix interne du CO2 dans le cadre de ce "French business climate pledge".
"Le temps de l’incantation est derrière nous, nous sommes désormais dans la mise en oeuvre concrète des solutions", a déclaré le président du Medef, Pierre Gattaz, au siège de son organisation.
Pour Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric, c’est "un choix de bons sens pour nos sociétés".
"Le changement climatique a déjà des effets sur nos entreprises en créant des désastres dont les coûts et les conséquences sont élevées et créent autant d’impondérables qui rendent la prise de décision difficile", a-t-il ajouté. INNOVATIONS
Au nombre des raisons justifiant la détermination des entreprises à lutter contre le dérèglement du climat, il a également invoqué la difficulté d’attirer des employés de haut niveau dans des villes polluées ou l’avènement de la génération des "millenials", sensibles au profil des entreprises dans ce domaine au moment de la prise de commandes.
Et "le défi du combat contre le changement climatique est un formidable catalyseur d’innovations", a fait valoir Jean-Pascal Tricoire.
"Ce qui est bon pour la société qui nous entoure est bon pour nos entreprises", a-t-il résumé car "il est évident qu’une entreprise qui inscrit sa stratégie dans le développement durable a plus de chances d’exister demain que celle qui en combat les fondamentaux".
Air Liquide, Engie, JCDecaux, Kering, Sanofi, Michelin, LVMH , Bouygues, Suez ou Thales ont chacun signé un texte détaillant leurs engagements respectifs sur le sujet.
Engie a par ailleurs fait savoir qu’il était prêt à investir un milliard d’euros dans l’efficacité énergétique au cours des cinq prochaines années.
Les signataires représentent 1.500 milliards d’euros de chiffre d’affaires et six millions d’emplois directs.
Mardi, plusieurs dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement se retrouveront près de Paris pour le "One planet summit", consacré principalement à la question du financement, deux ans jour pour jour après l’accord de Paris sur le climat.
En amont de ce sommet, banquiers et assureurs ont aussi annoncé de nouveaux engagements en faveur des investissements dans les énergies renouvelables et la transition énergétique.