Damas s’en prend au médiateur international Lakhdar Brahimi

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Le régime de Damas a critiqué vendredi le médiateur international Lakhdar Brahimi qui a appelé la Russie et l’Iran à faire pression sur leur allié syrien, estimant que la Syrie était un pays "souverain".

"Nous avons besoin d’une forte volonté politique (…) notamment de l’Iran et la Russie et des autres pays pour faire pression sur les parties en vue de s’asseoir à la table de dialogue", a affirmé jeudi soir M. Brahimi dans un entretien avec la chaîne satellitaire Al-Arabiya.

"Il est clair que Brahimi est incapable de comprendre la logique syrienne qui met le principe de souveraineté au-delà de toute considération", a affirmé vendredi un responsable sous couvert de l’anonymat cité par l’agence officielle Sana.

"La forme du système politique, la nature du gouvernement et les élections sont l’affaire des Syriens et le président Bachar al-Assad ne discute pas de ces affaires intérieures avec des non-Syriens", a ajouté ce responsable.

Il a par ailleurs souligné que "le gouvernement a toujours cru et continue de croire que (…) la solution politique est la voie vers la victoire de tous les Syriens".

Dans l’interview avec Al-Arabiya, M. Brahimi a indiqué que M. Assad n’était "pas prêt à quitter le pouvoir" et que "le régime en Syrie était convaincu que la solution militaire est possible et qu’elle pourrait être proche".

Il a réitéré son appel au dialogue entre régime et opposition sous les auspices des Nations unies. "Il faut que les deux parties syriennes entament des négociations à l’étranger sous les auspices des Nations unies, à Genève ou ailleurs", a-t-il précisé.

Pour le moment, "les Syriens n’arrivent pas à dialoguer, négocier et trouver une solution. La région est également incapable d’apporter une aide véritable en vue d’une solution. La seule partie qui en est capable est, malgré les difficultés, le Conseil de sécurité" de l’ONU, a encore souligné M. Brahimi.

La Russie, seule grande puissance à entretenir encore des relations étroites avec Damas, a bloqué jusqu’ici avec la Chine tous les projets de résolution du Conseil de sécurité condamnant le président Bachar al-Assad.

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