Damas responsable de l’attaque chimique à Khan Cheikhoun en avril, selon l’ONU
L’attaque chimique à Khan Cheikhoun en avril a été menée par l’aviation du régime syrien, a révélé la Commission internationale d’enquête indépendante sur la Syrie qui a rendu public son rapport mercredi à Genève.
Le nouveau rapport, qui porte sur la période de début mars à début juillet, fait état de l’utilisation de gaz sarin par l’aviation syrienne, affirmant que "seules les forces syriennes" détiennent le type d’avions qui ont perpétré l’attaque.
Il y a plus de deux semaines, le gouvernement syrien avait promis de recevoir une délégation d’une mission conjointe de l’ONU et de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) qui n’a pas rendu ses conclusions.
Les forces syriennes ont mené trois autres attaques chimiques de mars à début juillet à Idleb, Hama et dans la Ghouta orientale, relève la Commission d’enquête qui a demandé au gouvernement "de mettre un terme immédiatement" à l’utilisation de ce type d’armement.
Elle met aussi en cause le déplacement forcé de populations de plusieurs villes assiégées après des accords d’évacuation, ou encore les abus perpétrés par les rebelles ou par d’autres groupes dont les djihadistes de Daech.
Les enquêteurs de l’ONU estiment par ailleurs que les Etats-Unis n’ont pas pris "toutes les précautions possibles pour protéger les civils" en bombardant une mosquée près d’Alep. Ce raid aurait violé le droit international humanitaire (DIH), selon eux.
L’instance va poursuivre ses investigations sur l’offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la coalition menée par Washington, pour reprendre la ville de Raqa aux jihadistes de l’EI. Plus de 190.000 personnes ont été déplacées et de nombreux civils ont été tués dans cette opération.