Coronavirus: le PSG et Neymar rattrapés par la pandémie
Di Maria, Paredes et surtout Neymar: trois joueurs du Paris SG ont été testés positifs au coronavirus après des vacances polémiques à Ibiza, qui compliquent sérieusement le retour à la compétition du récent finaliste de la Ligue des champions.
« Trois joueurs du PSG sont confirmés positifs au test Sars CoV2 et sont soumis au protocole sanitaire approprié. L’ensemble des joueurs et du staff continueront à réaliser des tests pendant les prochains jours », a tweeté le PSG mercredi.
Joint par l’AFP, le club n’a pas confirmé l’identité des joueurs positifs. L’AFP a ensuite obtenu de sources concordantes la confirmation qu’il s’agissait bien de la superstar brésilienne Neymar et des Argentins Angel Di Maria et Leandro Paredes, comme révélé par le quotidien L’Equipe.
Le PSG avait annoncé lundi la mise en quarantaine de deux de ses joueurs après qu’ils ont été identifiés comme « cas suspects ». Un troisième, identifié comme « cas contact », avait également été mis à l’isolement par précaution.
L’annonce complique le retour sur les terrains des récents finalistes de la Ligue des champions, qui doivent reprendre jeudi l’entraînement, à l’exception des internationaux européens (Mbappé, Kimpembe, Kehrer, Draxler) convoqués avec leur équipe nationale et, donc, des trois joueurs mis en quarantaine.
D’abord parce que la quarantaine de 14 jours théoriquement imposée aux joueurs positifs par le protocole de la Ligue de football professionnel (LFP) actuellement en vigueur risque de priver l’entraîneur Thomas Tuchel de ces trois joueurs pour le déplacement à Lens, le 10 septembre.
Et parce qu’elle met en évidence les limites du protocole sanitaire du club, qui n’a pu empêcher la contagion de trois de ses joueurs partis en vacances à Ibiza, l’île espagnole prisée des stars du foot et connue pour sa vie nocturne et ses établissements de luxe.
Le PSG devait initialement affronter Lens à Bollaert, six jours après sa finale de C1 perdue contre le Bayern. Mais la LFP, avec l’accord de Lens, avait accepté la requête formulée par le PSG d’un report de ce match pour mieux le préparer.
Pas de respect de gestes barrières
Pourtant, outre Neymar, Di Maria et Paredes, beaucoup de joueurs parisiens dont Marquinhos, Mauro Icardi, Keylor Navas et Ander Herrera, ont été vus sur les réseaux sociaux passant du bon temps sur l’île, sans forcément respecter les gestes barrières permettant de limiter la propagation du virus.
Dans une story Instagram, l’épouse de Marquinhos annoncait d’ailleurs mercredi que le défenseur avait lui aussi été placé en quarantaine, dans l’attente des résultats des tests.
Si plusieurs autres équipes ont eu des cas déclarés en août au sein de leur effectif (Marseille, Nantes, Rennes, Montpellier, Strasbourg, Nîmes…), d’éventuels cas supplémentaires pourraient perturber, sportivement, la préparation du PSG.
Selon le protocole actuel de la LFP, à partir de quatre cas décelés sur huit jours glissants au sein de l’effectif ou de l’encadrement, la tenue d’entraînements collectifs n’est plus possible et il faut passer à des entraînements par petits groupes, avec 10 personnes maximum sur le terrain.
La Ligue peut aussi décider de reporter des rencontres du club touché, comme elle l’a déjà fait pour ce qui devait être le match d’ouverture de la Ligue 1, entre Marseille et Saint-Etienne, après la découverte de plusieurs cas à l’OM.
Mais du côté des institutions, plusieurs dirigeants se sont prononcés pour un assouplissement, afin notamment d’éviter des reports en cascade.
Le directeur général exécutif Didier Quillot a souhaité s’inspirer du protocole de l’UEFA, moins contraignant, qui permettait lors du tournoi final de la Ligue des champions de jouer tant que 13 joueurs dont un gardien étaient disponibles. Le président de la Fédération française (FFF) Noël Le Graët s’est aussi prononcé en ce sens, estimant dans Ouest-France que « reporter un match pour deux ou trois cas, c’est excessif ».