« Son état est rassurant, il n’y a pas de signe de gravité », a assuré Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire, soulignant qu’il s’agissait du premier cas confirmé dans la région.
Dans la soirée de vendredi, l’ARS a annoncé que « trois autres personnes ont été diagnostiquées positives au COVID-19 vendredi. Il s’agit d’une femme de 58 ans du département de la Mayenne, de sa fille de 25 ans et de son gendre de 25 ans du Maine-et-Loire.
Ces trois personnes étaient suivies par l’ARS, « car identifiées comme « cas contact » d’un patient hospitalisé en Bretagne. Pris en charge au CHU d’Angers, elles sont actuellement hospitalisées et leur état de santé est rassurant », a ajouté l’ARS dans un communiqué.
La patiente hospitalisée à Nantes, qui est médecin généraliste dans l’Oise, au sud de Compiègne, a été en contact mi-février « lors de ses consultations » avec un homme dont l’état s’est ensuite aggravé, a expliqué François Raffi, chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nantes devant la presse.
Le 22 février, elle s’est rendue seule en voiture à La Baule pour rendre visite à sa mère. Puis, « lorsqu’il y a eu ce cas dans l’Oise mardi, elle a été contactée par l’ARS de Picardie pour lui dire +vous êtes cas contact, est-ce que vous avez des symptômes? Oui, donc on vous hospitalise dans le lieu le plus proche+, en l’occurrence Nantes », a détaillé le professeur Raffi.
Elle a été hospitalisée jeudi midi et « est très peu symptomatique, son état est tout à fait rassurant », a ajouté M. Raffi, précisant qu’il l’avait vue vendredi matin.
« Il n’y a pas de chaîne de transmission en Pays de Loire », a-t-il souligné, insistant sur les consignes préventives: s’isoler pendant 14 jours si l’on s’est rendu dans un pays touché par le virus, se laver régulièrement les mains et ne pas aller chez le médecin, ni aux urgences, en cas de symptômes mais appeler directement le 15.
Dans la région Pays de la Loire, les CHU de Nantes et d’Angers sont dits « de première ligne » et capables d’accueillir des patients infectés par le nouveau coronavirus. Le CHU de Nantes peut effectuer depuis mardi les tests pour diagnostiquer la maladie et le CHU d’Angers sera en mesure de le faire dans une dizaine de jours.
Par ailleurs cinq centres hospitaliers ont été désignés comme établissements « de second recours » pour soulager les grands hôpitaux: Saint-Nazaire, Cholet, Le Mans, Laval et La-Roche-sur-Yon.
Parmi eux, les hôpitaux de Saint-Nazaire et La-Roche-sur-Yon sont déjà opérationnels et les trois autres le seront à partir de la semaine prochaine.
Depuis fin janvier, 57 patients atteints de la maladie Covid-19 ont été recensés en France.