Marine Le Pen (RN) a jugé lundi nécessaire que les médecins de ville puissent prescrire la Chloroquine pour des symptômes « peu graves » du coronavirus afin d’éviter la saturation des hôpitaux et le risque de tri des malades.
« Je pense qu’il faut tout de suite donner la possibilité à tous les médecins de ville qui savent ce qu’ils font et connaissent les effets secondaires possibles de ce médicament, la capacité de le prescrire à ceux qui sont contaminés avec des symptômes peu graves », a expliqué la présidente du Rassemblement national du France Info.
« Si on peut éviter l’aggravation des cas, si on peut éviter ne serait-ce que 10 % de baisse des cas graves, cela voudra dire qu’on ne sera pas obligé de trier les gens à la sortie, qu’on ne laissera pas sur le côté, sans respirateur, sans aide, des personnes âgées parce qu’on a pas les moyens matériels de les soigner », a-t-elle fait valoir.
« Je ne comprends pas que le professeur Raoult qui indique que la chloroquine est utile dès les premiers symptômes, précisément pour éviter l’aggravation d’un certain nombre de cas, se retrouve avec une réponse du gouvernement qui lui dit: on va (l’) utiliser pour les cas très graves », a-t-elle expliqué.
Le professeur français Didier Raoult a publié des études confirmant, selon lui, « l’efficacité » de la chloroquine, un anti-paludéen, contre le nouveau coronavirus, mais cette affirmation est contestée par de nombreux scientifiques.
Suivant les recommandations du Haut conseil de santé publique, le gouvernement a pour l’instant limité l’utilisation de ce traitement aux malades souffrant de « formes graves » du coronavirus, dans les hôpitaux, sous une surveillance stricte et suite à une décision collégiale des médecins.
Plusieurs essais cliniques menés notamment au niveau européen ou sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) cherchent à tester des traitements expérimentaux.