"Je dirais oui immédiatement s’il était demandé (à l’Allemagne) de participer à des discussions", a déclaré Mme Merkel dans les colonnes de l’hebdomadaire allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, prenant pour modèle les pourparlers entre l’Iran et six grandes puissances sur le nucléaire, menés en 2015.
Ces tractations avec Téhéran constituaient selon la chancelière "une longue mais importante période de diplomatie, qui a débouché "sur une fin satisfaisante", a-t-elle précisé dimanche.
Les six puissances – Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne – avaient signé avec Téhéran un accord prévoyant la levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales en échange de garanties que l’Iran limite son programme nucléaire à des usages civils et ne se doterait pas de l’arme atomique.
"Je peux imaginer un même processus pour le règlement du conflit en Corée du Nord. L’Europe, et particulièrement l’Allemagne, est prête à apporter une contribution active", a ajouté la chancelière.
Cette dernière a aussi indiqué qu’elle s’était entretenue par téléphone avec les chefs d’Etat français, américain, sud-coréen et japonais sur la Corée du Nord au cours de la semaine. Elle doit également s’entretenir avec le président russe lundi.
Les déclarations d’Angela Merkel interviennent à la veille d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, appelé par Washington à se prononcer sur de nouvelles sanctions sévères contre la Corée du Nord, qui a mené début septembre son sixième essai nucléaire.
Le projet américain prévoit notamment un embargo sur le pétrole, l’interdiction d’importer du textile nord-coréen, un gel des avoirs du dirigeant nord-coréen, le renvoi dans leur pays des expatriés nord-coréens et la possibilité d’inspecter, au besoin par la force, des navires suspects en haute mer.
La Russie et la Chine, membres permanents du Conseil, pourraient toutefois s’opposer à ces mesures.
Mme Merkel a dit vouloir soutenir ces sanctions en vue d’inciter la Corée du Nord à s’asseoir à la table des négociations.
AFP