COP22 : Pluie d’annonces à Marrakech pour marquer la journée de l’énergie

Une série d’annonces ont été faites vendredi à COP22 de Marrakech pour célébrer la journée de l’énergie et donner un coup d’accélérateur aux efforts mondiaux pour décarboner le système mondial d’énergie.

Ces annonces ont été faites lors d’un briefing donnant le ton de la journée thématique consacrée à ce secteur axial de l’action mondiale contre les changements climatique et animé par le Directeur général de l’Agence internationale pour les Energies renouvelables (IRENA), Adnan Amin, la PDG et Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’initiative Énergie durable pour tous (SEforall), Rachel Kyte, le Directeur général de l’Agence marocaine pour les énergies renouvelables (MASEN), Mustapha Bakkoury, et la Championne pour le climat, Hakima El Haite.

Il s’agit de nouveaux engagements des cimentiers Dalmia Cement et Helvetia à utiliser 100% d’énergie renouvelable dans leurs secteurs d’opérations et à rejoindre RE100, une initiative mondiale de collaboration qui compte plus de 80 des sociétés les plus influentes au monde. Celles-ci travaillent à l’augmentation massive de la demande et de la provision d’énergie renouvelable.

Pour sa part, la Fondation Swiss Re a annoncé qu’elle s’engageait à doubler son efficacité énergétique et à se joindre à EP100, une campagne mondiale qui travaille avec les entreprises afin de maximiser les bénéfices économiques de chaque unité d’énergie qu’elles consomment.

Les initiatives RE100 et EP100 sont conçues pour collaborer dans le but de fournir la voie de décarbonisation la moins coûteuse pour les entreprises. Aujourd’hui, Dalmia Cement et Swiss Re deviennent les premières compagnies à participer aux deux campagnes menées par The Climate Group en partenariat avec CDP et L’Alliance mondiale pour la productivité énergétique, respectivement.

Ensemble, les entreprises RE100 créent collectivement plus de 100TWh en demande d’électricité renouvelable, ce qui est plus que suffisant pour alimenter trois fois le Maroc. Les orateurs présents ce vendredi comprennent Alejandro Agag, ODG de Formula E, Kevin Rabinovitch, Directeur de la durabilité mondiale pour Mars, et Bill Weihl, Directeur de la durabilité à Facebook.

Une nouvelle initiative dirigée par le secteur privé, l’Alliance des acheteurs d’énergie renouvelable (REBA), a également été annoncée. REBA établit les liens entre la demande d’électricité des entreprises et l’approvisionnement en énergie renouvelable.

Pour ce qui concerne le Maroc, M. Bakkoury a annoncé la signature, mardi prochain, du closing de 3 nouveaux projets photovoltaïques d’une capacité de 170 MW, avec un nouveau record marocain sur les prix, soit moins de 5 cents de dollars le kwh.

Le Maroc va aussi signer avec la Banque Africaine de Développement un projet de mise en place d’une plateforme d’énergies renouvelables au profit des pays africains qui voudraient s’inspirer de l’expérience marocaine, a-t-il poursuivi.

De même, a-t-il ajouté, le Royaume signera aussi des projets concrets avec le Sénégal, Djibouti, mais aussi le Chili, ainsi qu’une déclaration commune avec la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal pour travailler au développement des possibilités d’échange d’électricité à travers des réseaux interconnectés.

Les réalisations remarquables du Maroc en matière des énergies renouvelables ont été saluées à cette occasion par le Directeur général de l’IRENA qui a jugé "très symbolique" que la COP22 se tienne au Maroc, pays qui a réussi à réaliser la centrale solaire de Ouarzazate Noor, qui est "la moins chère au monde" et produit de l’énergie éolienne à un prix beaucoup moins cher au kwh que l’énergie fossile (charbon).

"Les objectifs climatiques convenus à Paris ne requièrent rien de moins que la décarbonisation radicale de l’économie mondiale", a-t-il, par ailleurs, déclaré.

"Une transition rapide à un avenir alimenté par les énergies renouvelables, combinée à l’amélioration de l’efficacité énergétique, est le moyen le plus efficace pour éviter un changement climatique catastrophique tout en offrant aux citoyens une meilleure qualité de vie", a ajouté Adnan Amin.

Toutefois, a-t-il relevé, "le rythme et l’ampleur du changement doivent augmenter de façon spectaculaire si nous voulons respecter la promesse de l’Accord de Paris. Les gouvernements doivent créer les cadres politiques et financiers nécessaires pour catalyser une multitude d’initiatives, tandis que le secteur privé développe ses propres stratégies de décarbonisation. Tout ceci est à notre portée".

Pour sa part, la représentante spéciale du SG de l’ONU a souligné que "la réduction de l’écart énergétique nous fournit une des plus grandes opportunités économiques de notre temps".

"En 2016, le monde a besoin d’un système énergétique qui permette un accès universel, soutienne la création de nouveaux emplois et réponde à nos espoirs d’un avenir juste et équitable pour tous. Pour ce faire, les promesses faites doivent être des promesses tenues", a relevé Rachel Kyte.

De son côté, Hakima El Haite a souligné l’impératif de dépasser et de combler le fossé des émissions, et d’accroître l’accès à l’énergie pour les pays en développement, en particulier en Afrique.

La ministre déléguée à l’Environnement a insisté, à ce propos, sur la nécessité de généraliser l’accès à l’énergie qui une question de droit à au développement, à la dignité et à la stabilité.

(Avec MAP)

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