Condamnation de l’opposant russe Navalny : La Haye exprime son inquiétude

Le gouvernement néerlandais s’est dit +inquiet+ suite à la condamnation de l’opposant russe numéro un, Alexeï Navalny, à "cinq ans de camp" à l’issue d’un procès pour détournement.

"Tout au long du procès, il n’y avait aucune preuve pour étayer les allégations de corruption", a déclaré le ministre néerlandais des affaires étrangères, Frans Timmermans, estimant qu’"il y a toutes les raisons d’être préoccupé quant au système judiciaire en Russie".

Timmermans a appelé par ailleurs le peuple russe à poursuivre ses efforts pour lutter contre la corruption.

Jugé depuis le 17 avril, Navalny, 37 ans et père de deux enfants, est accusé d’avoir organisé en 2009 le détournement de quelque 400.000 euros au détriment d’une exploitation forestière, alors qu’il était consultant du gouverneur libéral de la région.

La condamnation de Navalny devrait écarter de la scène politique l’un des critiques les plus féroces du président Vladimir Poutine. Le juge Sergueï Blinov a condamné Navalny à "cinq ans de camp" compte tenu de la "gravité du crime" et du "danger qu’il représente pour la société" ainsi qu’à une amende de 500.000 roubles (12.000 euros).

L’opposant a été mercredi officiellement enregistré comme candidat à l’élection du maire de Moscou le 8 septembre. Il aurait à affronter le maire sortant Sergueï Sobianine, un proche du président Vladimir Poutine. Navalny, qui a aussi déclaré son intention de briguer la présidentielle de 2018, ne sera plus éligible à partir du moment où sa peine aura été confirmée en appel.

Au cours du procès, l’opposant a affirmé n’avoir "aucun doute" sur le fait que Vladimir Poutine "donnait personnellement des instructions aux enquêteurs".

Orateur efficace, devenu l’une des figures de proue de la contestation née fin 2011, Navalny a dénoncé une "vengeance politique" du Kremlin pour ses révélations sur la corruption, ainsi que pour la campagne menée contre le parti au pouvoir Russie unie et la réélection de Vladimir Poutine à la présidence en 2012.

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