Mali : violences à Kidal, le gouvernement rassure sur la tenue des élections à la date fixée

Le gouvernement malien a réitéré son engagement pour la tenue du premier tour de la présidentielle à la date du 28 juillet, malgré les difficultés, au moment où des affrontements à Kidal (nord-est), entre des Touareg et des populations favorables au déploiement de l’armée dans la ville ont fait un mort et plusieurs blessés, à dix jours du scrutin, selon une source militaire.

"Le Mali est fin prêt pour aller à l’élection présidentielle le 28 juillet 2013. Le vote se déroulera tant à Kidal que sur l’ensemble du territoire national et le gouvernement et l’ensemble des structures impliquées dans l’organisation des élections feront tout pour qu’elle soit crédible, transparente, juste", a déclaré, jeudi, le Premier ministre malien, Diango Cissoko, au terme d’une visite dans les locaux de certains services de gestion des élections.

"Personne ne nous a imposé cette date du 28 juillet. Nous avons fait des échanges, des recoupements et avons travaillé pour que cette date soit respectée", a-t-il ajouté.

M. Cissoko réagissait ainsi à la décision de l’ex-candidat à la présidentielle, Tiébilé Dramé, de se retrier de la course électorale, arguant que les conditions de tenue de ce scrutin sont loin d’être réunies à Kidal, où des violences dans la nuit de jeudi à vendredi, ont fait un mort et des blessés.

Jeudi soir dans le centre de Kidal, "il y a eu des coups de feu entre un groupe de Touareg accusés d’être du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion) ou proches du MNLA, et des populations noires", a déclaré un militaire de la force de l’ONU au Mali, la Minusma, précisant "il y a eu au moins un mort", une information confirmée par l’entourage du gouverneur de la ville.

La ville de Kidal était occupée depuis février par les rebelles touareg du MNLA, jusqu’à leur cantonnement qui s’est fait en parallèle à l’arrivée le 5 juillet de quelque 150 soldats maliens, conformément à l’accord de Ouagadougou.

L’arrivée des soldats maliens dans la ville avait provoqué des tensions entre partisans et opposants à la présence de l’armée.

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