"Nous voulons une fédération avec deux communautés et deux zones, et nous le voudrions le plus vite possible", a-telle insisté, relevant que le statu quo à Chypre "ne bénéficie à personne".
Depuis septembre 2008, des négociations de paix se poursuivent entre les dirigeants des communautés grecque et turque de Chypre, mais sans résultat tangible. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait demandé récemment aux deux parties de parvenir à un accord d’ici octobre.
L’île chypriote est divisée depuis 1974. La République de Chypre est internationalement reconnue, alors que la République turque de Chypre du Nord (RTCN) n’est reconnue que par Ankara.
Le chef de la diplomatie turque avait prévenu cette semaine que la question chypriote devait être résolue avant l’accession de Chypre à la présidence tournante de l’UE, en juillet 2012, au risque sinon d’un "gel" des relations Turquie-UE.
"Si l’administration chypriote grecque retarde les négociations et accède seule à la présidence (…), cela ne signifie pas seulement une absence de solution pour l’île mais aussi que les relations entre la Turquie et l’UE vont arriver à un gel", a affirmé mercredi M. Davutoglu.