Chantage contre le Maroc: ceux qui se livrent à de telles manœuvres affaiblissent la démocratie (ODI-France)

L’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI), une association regroupant journalistes, entreprises de médias et représentants des publics basée à Paris, a réagi à la tentative de "chantage" et d’"extorsion de fonds" à l’encontre du roi du Maroc dans laquelle sont mis en examen les deux journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet, soulignant que ceux qui se livrent à de telles manœuvres desservent la cause qu’ils défendent et affaiblissent la démocratie, en France comme à l’étranger.

"Ceux qui se livrent à de telles manœuvres pour étouffer ou discréditer une enquête, desservent la cause qu’ils défendent et affaiblissent la démocratie, en France comme à l’étranger", a indiqué l’ODI dans un communiqué, notant que la qualité de l’information et la confiance dans les médias sont essentielles pour les acteurs de la vie publique comme pour les citoyens.

"L’information n’est pas monnayable", a insisté l’Observatoire, relevant qu’un journaliste digne de ce nom ne saurait payer une information ou un informateur et ne saurait se faire payer par une source ou un tiers intéressé pour publier, retenir ou supprimer une information.

La valeur d’une information est déterminée par l’intérêt du public à la connaître, non par l’intérêt d’un journaliste ou d’une source à en tirer profit, a-t-il rappelé.

Le journaliste français Eric Laurent avait contacté le Cabinet royal pour annoncer qu’il préparait un livre avec Catherine Graciet sur le Maroc, mais qu’ils étaient prêts à y renoncer en échange de trois millions d’euros.

Après une garde à vue de plus de 30 heures dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), juste après leur interpellation la semaine dernière, les deux journalistes avaient été déférés devant un juge d’instruction qui les a mis en examen pour "chantage" et "extorsion de fonds".

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris et trois juges d’instruction ont été chargés d’instruire ce dossier.

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