Chantage au roi: la cour de cassation rend son arrêt le10 novembre sur la validité des enregistrements
Après avoir entendu l’argumentaire des avocats et celui de l’avocat général, la Cour de cassation a décidé de statuer le 10 novembre sur la recevabilité des enregistrements incriminant les deux journalistes pour chantage à l’encontre du Roi Mohammed VI.
En l’absence des deux protagonistes, la Cour de cassation, plus haute juridiction française, a décidé de rendre son arrêt le 10 novembre prochain . Elle devait se prononcer à nouveau après que les journalistes concernés ont formé un nouveau pourvoi en réaction à une décision de la cour d’appel de Reims (est), qui a jugé ces enregistrements recevables en février 2017.
Les avocats du roi, Maitres Dupont-Moretti et Boussier s’étaient réjouis de la décision de la Cour d’appel de Reims "qui reconnait qu’il n’était pas de la responsabilité des enquêteurs de dissuader les plaignants de recourir à des enregistrements dont la légalité était justifiée par l’état de nécessité", avaient-ils déclaré.
La Cour de cassation s’est réunie cette fois, fait rare, en assemblée plénière.
Catherine Graciet, 42 ans, et Eric Laurent, 69 ans, ont été inculpés en France pour chantage et extorsion de fonds. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu extorquer trois millions d’euros au roi Mohammed VI en 2015, en échange de l’abandon d’un livre censé contenir des révélations gênantes pour Rabat.
Les deux journalistes avaient été interpellés le 27 août 2015, en possession de 80.000 euros en liquide, au sortir d’une réunion enregistrée par l’avocat du palais. Eric Laurent avait déjà été enregistré lors de deux rencontres précédentes avec l’émissaire, l’avocat Hicham Naciri. Ils ont été mis en examen.