Ce que dit la condamnation pour viol du chanteur marocain Saad Lamjarred

La cour d’assises de Paris « a été convaincue du viol décrit de manière constante par la victime Laura P., depuis sa plainte en 2016 jusqu’à l’audience qui s’est tenue du 20 au 24 février 2023 », souligne le document de la condamnation dont la présidente a donné lecture, à l’issue d’un procès qui a duré du 20 au 24 février 2023.

Saad Lamjarred a été incarcéré après sa condamnation. Reconnu coupable d’avoir violé et frappé Laura P, alors âgée de 20 ans, dans la chambre d’un Hôtel parisien, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2016. Sous l’emprise de l’alcool et de substances stupéfiantes au moment des faits. Le chanteur a été acquitté de l’accusation de violences volontaires aggravées et sera inscrit au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.

« La cour d’assises, statuant en premier ressort, a été convaincue de la culpabilité de Sâad Lamajerrad de crime de viol par personne en état d’ivresse et sous l’emprise manifeste de stupéfiants, viol aggravé, commis à Paris, le 26 octobre 2016, sur la personne de Laura PRIOUL, sans toutefois retenir sa culpabilité au titre de délit connexe de violences volontaires aggravées en raison d’éléments à charge et à décharge suivants qui ont été discutés lors des débats et qui ont constitué les principaux éléments exposés au cours des délibérations menées par la Cour et le jury, préalablement  aux votes … »

S’agissant des déclarations de laura Prioul, la cour prend acte depuis son dépôt de plainte : « ont été réitérées à chaque étape de la procédure judiciaire devant les services de polices. Les juges d’instruction, experts et jusqu’en confrontation devant la cour d’assises, sont en outre corroborées »

La cour d’assises prend acte de  « l’expertise génétique réalisée sur les vêtements portés par Laura P, lors des faits et principalement l’ADN (…) et « le certificat médical des UMJ »

La cour d’assises note les déclarations de trois personnels de l’hôtel : « réitérées à l’audience, témoins de la fuite dans les couloirs de Laura Prioul, en pleurs et en panique, dénudée et en tee-shiert déchiré, et qui réussira à se réfugier grâce à leur aide (..) Mais encore de la tentative de poursuite par Saâd Lamjerrad, arrogant, énervé, manifestement  ivre, déclarant ensuite à la police «  no proof » dans un contexte où : « il a essayé de s’excuser en lui donnant 150 euros et un bracelet »

La cour précise « la persistance de Saâd Lamjerrad  de nier les faits reprochés et son absence subséquente de réflexion quant à son passage à l’acte »

S’agissant de la peine, « la cour et le jury ont retenu et pris en compte dans leur délibéré la gravité des faits reprochés : actes de viol perpétrés sur une jeune femme avec recours à une violence  avérée, dans un contexte d’alcoolisation massive et de prise de cocaïne, sans qu’l puisse soutenir ne pas avoir eu conscience du refus de son consentement au regard de la violence  déployée et de sa tentative de la convaincre de ne pas faire appel à la police immédiatement après les faits »

Sâad Lmajerrad dans le déni : « la persistance de l’accusé nier les faits reprochés et son absence de réflexion quant à son passage à l’acte, délivrant à l’audience un discours banalisant comme devant l’expert psychiatre en 2017 »

La cour fait référence à l’expertise psychologique et psychiatrique qui écarte tout « trouble pathologique, la mise en exergue d’une personnalité immature, à l’égo surdimensionné, intolérant à la frustration, notamment dans la sphère sexuelle, sans aucune manifestation d’empathie pour la plaignante »

Les avocats de Saâd Lamjerrad pourront faire appel à ce jugement. Ils ont dix jours depuis l’annonce du verdict.

 

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