Canal Seine-Nord: Macron valide l’engagement de l’Etat à hauteur de 1,1 md d’euros

Emmanuel Macron a validé vendredi dans la Somme l’engagement à hauteur de 1,1 milliard d’euros de l’Etat pour la construction du canal Seine-Nord, un projet pharaonique qui doit permettre de relier la Seine au réseau fluvial de l’Europe du Nord d’ici à 2028.

Le programme, dont le coût est estimé à cinq milliards d’euros, sera également financé par l’Union européenne et les collectivités locales à hauteur de deux milliards d’euros chacune.

"C’est une étape importante que nous vivons aujourd’hui" dans cette "aventure industrielle", a déclaré le chef de l’Etat peu après la signature à Nesle d’une convention de financement de cette autoroute fluviale, dernière étape d’une visite de deux jours dans la Somme.

Long de 107 kilomètres entre Compiègne (Oise) et Aubencheul-au-Bac (Nord), ce canal a vocation à être le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l’Europe du Nord. Il doit faciliter le transport de marchandises entre les pays du Benelux et la région parisienne, et décharger l’autoroute A1 de 500.000 camions par an.

"Après presque 30 années de combats, je sais que c’est avec beaucoup d’émotions que nombre d’élus ici voient cette étape structurante être franchie", a affirmé M. Macron lors d’une conférence de presse, saluant un "chantier emblématique de notre capacité à nous projeter dans le futur, à oser à nouveau de grandes infrastructures".

C’est également "un projet écologique car il va permettre de réduire le transport routier pour permettre de transporter des marchandises par voie fluviale qui est trois à quatre fois moins polluante que la voie routière", a-t-il rappelé.

Pour le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), "c’est le projet du siècle" car "il est synonyme d’emplois : environ 5.000 pendant les travaux, plus de 30.000 ensuite sur les plateformes économiques, le développement des ports, de l’agriculture…"

"Plus de 35.000 emplois en tout, on ne rencontrera pas autant d’occasions de le faire", "c’est pourquoi on s’est battu depuis des années", a-t-il déclaré à l’AFP, en voyant dans cette étape "une confirmation". "Ca montre aussi qu’un pays, dont le nôtre, doit aussi investir dans des infrastructures en dur (…) qui marient à la fois l’économie et l’écologie".

Les travaux préparatoires doivent commencer dès 2020, avant un lancement du chantier fin 2021 deux ans plus tard pour une livraison prévue en 2028.

En octobre, le Premier ministre Edouard Philippe avait promis que l’Etat serait "au rendez-vous des engagements" pris en faveur de ce projet, qui avait été mis de côté par le gouvernement en 2017.

"On l’a relancé en proposant d’assumer nous-mêmes le risque (…) et il faut reconnaître que les collectivités locales ont toujours joué le jeu à fond. Et l’Europe, sans laquelle il n’y a pas le projet", a souligné M. Bertrand.

"On finalise aujourd’hui l’apport définitif de l’Etat, plus d’un milliard d’euros, qui ne sont pas si faciles à trouver dans les périodes budgétaires que nous connaissons", a déclaré à l’AFP le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

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