Appel à prendre des mesures « urgentes » et « concrètes » pour la promotion des droits de l’enfance (UNICEF)

Le Conseiller senior au bureau de la Directrice Exécutive de l’UNICEF à New York, M. Geert Cappelaere, a appelé, vendredi à Marrakech, à se pencher sur l’avenir de l’enfance et à "nous engager à prendre des mesures urgentes et concrètes pour protéger et promouvoir les droits de chaque enfant, maintenant et pour les générations à venir".

S’exprimant à l’ouverture d’une Journée institutionnelle sous le thème "L’enfant au coeur du nouveau modèle de développement", dans le cadre du 16ème Congrès National des Droits de l’enfant, organisé par l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et la Présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem, M. Cappelaere a souligné que les engagements pris en 1989 dans le cadre de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), "ne seront respectés que lorsque chaque gouvernement et chaque citoyen feront respecter les droits de l’enfant et que chaque enfant pourra faire valoir ses droits".

"Cette ambition requiert le soutien de tous ainsi qu’une volonté politique. Pour cela, il nous faut renouveler l’espoir, la vision et les promesses qui ont conduit à l’adoption de la Convention en 1989 et à la tenue du premier Sommet mondial pour les enfants en 1990", a-t-il insisté, précisant qu’il appartient à la génération actuelle de demander aux dirigeants des gouvernements, des entreprises et des communautés de mettre un terme définitif aux violations des droits de l’enfant.

"En effet, ces acteurs doivent s’engager à agir afin de garantir que chaque enfant ait des droits", a-t-il dit.

Le responsable onusien, qui a rappelé que les dirigeants de la planète se sont réunis, il y a 30 ans, dans le cadre d’un consensus inédit pour prendre un engagement historique à l’égard des enfants du monde entier, en faisant la promesse de protéger et de faire valoir les droits de chaque enfant à travers l’adoption de la CIDE, a relevé que les enfants doivent bénéficier de la protection nécessaire pour pouvoir grandir, apprendre, jouer, se développer et s’épanouir, sachant que cette Convention est le traité de défense des droits de l’Homme ratifié par le plus grand nombre de pays au monde, et a contribué à transformer la vie de millions d’enfants.

"En 30 ans, les droits des enfants n’ont pas changé, ils ne font l’objet d’aucune limite dans le temps. Cependant, les grandes mutations mondiales, telles que la montée en puissance de la technologie numérique, les changements climatiques, les conflits prolongés et les migrations de masse sont en train de modifier radicalement l’enfance, et font peser de nouvelles menaces sur les droits de l’enfant", a-t-il fait remarquer.

Dans ce sens, il a indiqué que l’UNICEF, au niveau mondial, pilote un processus de plaidoyer international pour renouveler l’engagement politique à très haut niveau en faveur des droits de l’enfant, ajoutant qu’au niveau des différents pays, l’UNICEF travaille en symbiose avec ses partenaires stratégiques pour un renouvellement de l’engagement politique à haut niveau en faveur des droits de l’enfant.

Se félicitant de la tenue de ce 16ème Congrès National des Droits de l’Enfant, qui se veut un congrès "historique" pour honorer l’histoire, consolider le présent et s’engager pour le futur, M. Cappelaere a soutenu que l’UNICEF se réjouit du "partenariat historique" avec le Royaume.

"Un partenariat conçu sur des valeurs communes et sur une vision partagée et centrée sur l’intérêt supérieur de l’enfant", s’est-il félicité, soulignant que "le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui accorde une importance particulière au dossier de l’enfance, et l’engagement de SAR la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant ainsi que la mobilisation de toutes les forces vives qui participent à ce Congrès constituent pour l’UNICEF et les droits de l’enfant au Maroc le meilleur gage pour la protection de l’intérêt supérieur de chaque enfant dans le Royaume".

Il a noté que le Maroc s’est attelé depuis la ratification de la CIDE à répondre à ses engagements en la matière que ce soit sur le plan institutionnel, normatif ou politique, expliquant que les progrès accomplis à ce jour ont permis d’avancer par rapport aux indicateurs relatifs à l’éducation, à la santé et à la promotion du droit à la participation.

"Dans le domaine de la protection, nous saluons l’adoption de la politique publique intégrée de protection de l’enfance qui confirme la dimension inter et multidisciplinaire de la protection, exigeant la mise en place de mesures préventives proactives ainsi que de dispositifs territoriaux intégrés de protection", a-t-il poursuivi, estimant que la nouvelle analyse de la situation des enfants au Maroc constitue "une opportunité pour un nouvel engagement collectif de tous les détenteurs d’obligations, pour agir de manière intégrée pour relever les défis identifiés par cette analyse.

Et M. Cappelaere de conclure en s’adressant aux enfants parlementaires que "grâce à ce Congrès, vous avez une nouvelle opportunité pour faire entendre votre voix auprès des décideurs du Maroc. Saisissez cette chance et faites en sorte que les travaux de ce Congrès aboutissent à une nouvelle feuille de route pour les droits de l’enfant au Maroc. Nous nous engagerons à soutenir sa mise en oeuvre future".

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