Biennale de Karacena sous le signe ‘’Danse avec les fous’’
Les grands axes de l’édition 2010 de ‘’Karacena’’, biennale des arts du cirque et du voyage, qui prendra corps du 21 au 27 juillet à Salé sous le signe ‘’Danse avec les fous’’, ont été savamment détaillés vendredi soir à l’office marocain de tourisme à Paris, devant un parterre de professionnels et de journalistes représentant différents médias marocains et français, par Touraya Bouabid, fondatrice et initiatrice de cet événement et Laurent Gachet, scénographe et concepteur de Karacena 2010.
Fondée sous l’égide de l’Association marocaine d’aide aux enfants en situation précaire (Amesip), présidée par Mme Touraya Bouabid, Karacena existe désormais en tant qu’association indépendante et défend l’idée de l’exigence artistique accessible au plus grand nombre.
‘’Nous voulions créer un rendez-vous artistique tout à fait singulier pour Salé et le Maroc, inscrit dans la durée et emprunt de la volonté de transmettre les formes de création du spectacle vivant’’, nous a confié Mme Bouabid pour qui l’événement émane d’un concept novateur : créer et transmettre une expérience hors pair de symbiose entre des artistes, une ville et ses habitants.
Après les éditions 2006, baptisée ‘’Les artistes à l’abordage de la ville’’, et 2008, ‘’Les enfants du Bouregreg’’, Karacena 2010 investira le cadre grandiose des remparts de Salé où les borj et les fortifications le long de l’Océan Atlantique seront scénographiés dans une atmosphère imprégnée du glorieux passé de la ‘’Cité des Corsaires’’.
Trois parcours spectacles seront ouverts durant sept nuits, mettant en scène les remparts de Salé, le borj d’Moue et le borj Alkbir. L’ambition de Karacena 2010 est de franchir une étape supplémentaire dans la conquête d’un espace symbolique au centre de la vile, en plaçant le spectateur au plus près de la création.
Le fil rouge de cette édition se rattache aux mythologies des corsaires (captifs, les rançonneurs, les nauffrageurs, le trésor de la course…) Une ultime représentation rassemblera l’ensemble des artistes présents pour la nuit de clôture autour d’une création monumentale urbaine ‘’la sarabande du flying Dutchman’’.
Poursuivre l’ensemble des chantiers scénographiques de formation et de création, défendre sa singularité, ses valeurs solidaires, l’atypsime et la qualité de ses spectacles, telles son les ambitions artistiques détaillées par Mme Bouabid lauréate notamment du trophée 2006 de la solidarité remis par le roi Mohammed VI, du Prix 2006 de la société civile des Nations Unies remis à Viennes, et aussi élevée au grade de chevalier de la légion d’honneur de la République française.
Doté d’un budget de 900.000 euros (environ un milliard de centimes), l’édition 2008 a réuni plus de 1500 artiste et participants au spectacle, dont 1400 Marocains. Plus de 300 artistes et ouvriers ont été impliqués et plus de 300 apprentis artistes et jeunes des quartiers ont bénéficié de programme de formation artistique, dont 50 jeunes ont été formés aux gestes techniques du spectacle vivant. Le spectacle de la soirée de clôture a accueilli plus de 300.000 spectateurs réunis le long des rives du fleuve Bouregrag.