"48 cadavres, dont des enfants, des femmes et des hommes, ont été retrouvés dans la base. Les corps de dix attaquants ont été trouvés à l’extérieur de la base. Le nombre total de tués est de 58, mais ce nombre pourrait augmenter car plus de 100 personnes ont été blessées, certaines très gravement", a annoncé le chef des opérations humanitaires de l’ONU au Soudan du Sud, Toby Lanzer.
L’attaque a eu lieu dans la ville de Bor (est), contrôlée par le gouvernement sud-soudanais. Un premier bilan donné jeudi par l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Samantha Power, faisait état d’au moins 20 civils tués et 70 blessés. Selon M. Lanzer, un groupe de quelque 350 jeunes hommes armés en civil "ont recouru à une extrême violence pour ouvrir une brêche" dans l’enceinte de la base des Nations unies, qui abrite 5.000 civils environ, avant d’ouvrir le feu.
Les civils s’étaient réfugiés là pour fuir les violences ethniques caractérisant le conflit qui dure depuis maintenant quatre mois. "Lorsque nous avons compris que nous étions attaqués, nous avons riposté" et "la réaction rapide" des Casques bleus de l’ONU à Bor "a sauvé des vies".