La droite et le Rassemblement national ont mis vendredi l’accent sur la lutte contre l’immigration au lendemain de l’attaque au couteau à Nice commis par un jeune Tunisien qui venait d’arriver en France.
« Le problème de l’immigration et de son contrôle doit être posé, nous avons des propositions pour le renforcer », a affirmé sur RTL le président des Républicains Christian Jacob, en estimant qu' »il faudra faire évoluer les textes ».
« On voit bien qu’aujourd’hui on ne peut pas aborder ces sujets (du terrorisme et de l’islamisme) sans poser celui de l’immigration », a-t-il expliqué. « Depuis trois semaines, trois attentats, une tentative stoppée de justesse hier à Lyon, quatre fois des étrangers », a-t-il énuméré.
M. Jacob a notamment rappelé la proposition LR de « quotas d’immigration qui soient votés à l’Assemblée nationale, publiquement, après avoir consulté les fédérations professionnelles ».
Il a également réclamé des « tests osseux pour s’assurer d’abord que les mineurs que nous accueillons sont effectivement mineurs et mineurs isolés ».
« L’année dernière, quasiment 500.000 personnes sont rentrées en France, nous ne pouvons plus accepter cette immigration », a jugé sur France Info le député LR des Alpes maritimes Eric Ciotti qui a « demandé au président de la République un moratoire pour les procédures d’asile et pour l’octroi de visas en provenance de ces pays qui nous menacent ».
« On a donné asile à nos ennemis », s’est indignée sur France Info la présidente (Libres, ex-LR) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse en rappelant que « c’est un Tunisien en situation irrégulière qui aurait dû être expulsé par les autorités italiennes qui a fini par arriver à Nice pour commettre son sinistre forfait ».
« La première des choses, c’est évidemment que tous les étrangers qui aujourd’hui sont radicalisés, fichés par l’antiterrorisme, soient expulsés de notre pays », a-t-elle réclamé en souhaitant que cette « décision de justice puisse être remplacée par une décision administrative sous le contrôle du juge ».
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a pour sa part estimé sur BFMTV que si l’on n’arrête pas « l’immigration massive, inconsidérée, anarchique, dans notre pays, alors nous ne réglerons pas un problème qui tue des Français sur notre territoire ».
« Nous avons proposé des amendements pour interdire définitivement du territoire national des étrangers coupables de terrorisme, même ça, ils ont refusé de le voter », a-t-elle notamment reproché à la majorité.
« Nous avons accordé sans critères pendant des décennies la nationalité française à des gens, sans mesurer s’il la méritait, c’est le problème de l’acquisition automatique de la nationalité », a-t-elle aussi déploré.